Moody’s vient d’annoncer la dégradation de la note souveraine de la dette chinoise, de A1 à Aa3.
Une décision en apparence anodine concernant un pays dont le niveau d’endettement devient parabolique depuis janvier 2016. D’autres ont connu pire récemment, et notamment le Brésil, en pleine tourmente politique.
Sauf que… Moody’s n’avait pas downgradé la dette de la Chine depuis 28 ans (certains qui nous lisent n’étaient pas nés à l’époque). L’agence justifie sa décision par le fait que les réformes prévues Pékin pourront « ralentir mais pas empêcher une augmentation de la dette du pays ».
Moody’s s’abstient de se montrer aussi cash que nous mais la réalité, c’est évidemment que la dette est hors de contrôle depuis longtemps (via le « shadow banking ») et que dans un effort désespéré pour maintenir la croissance au-dessus de la barre psychologique des +6,5%, la PBOC injecte désormais 3 Yuan pour créer 1 Yuan de PIB supplémentaire.
C’est intenable à court comme à moyen terme.