La flambée des cas de coronavirus n’atteint même plus le subconscient de Wall Street depuis la fin juin (du « déjà vu » : on ne va pas tout reconfiner comme en mars et on finira bien par disposer d’un vaccin, donc passons à autre chose), mais elle a peut-être sapé la confiance des ménages américains au mois de juillet.
L’enquête mensuelle de l’université du Michigan qui mesure le « sentiment » des consommateurs rechute en juillet de 78,1 vers 73,2… ce qui efface presque tous les gains deux mois précédents.
La fermeture des restaurants en Californie ainsi que la saturation des hôpitaux en Floride et au Texas finissent par faire douter du scénario de rapide retour à une vie normale vanté par la Maison-Blanche. Même Donald Trump s’affiche désormais avec un masque lors de ses rendez-vous publics.
Dans le détail des composantes de « l’UMICH », on remarque que le « sentiment sur la situation présente » des consommateurs s’est dégradé de près de 3 points, de 87,1 à 84,2… mais la chute est bien plus forte concernant les « perspectives » avec plus de 6 points, de 72,3 vers 66,2.
Et cette chute ramène les anticipations non loin des pires niveaux d’avril, soit 65,9, qui marqua le plancher au pire de la déprime liée à la pandémie.
Dans l’intervalle, le Nasdaq a repris plus de 60%… tandis que l’indice de confiance de ménages est presque revenu à la case départ: le divorce entre Wall Street et « la réalité de terrain » est désormais total.