Le Nikkei s’effrite de -0,2% à 22 888, un score d’une banalité affligeante et qui semble faire écho au -0,1% de la veille.
Mais les apparences sont trompeuses et cette séance fut en réalité la plus volatile depuis 2 ans avec un écart de 4% entre les extrêmes du jour situés à 23 428 (nouveau record annuel et même de 25 ans) puis 22 528 (niveau de clôture du 2 novembre).
Il faut remonter très loin pour observer 900 points d’écart (ou 4% exactement) en quelques heures à Tokyo. Je fais ici référence ux séances du 18 décembre 2015 puis 19 juillet 2013 et encore plus loin (1991) pour trouver trace d’un mini-krach à la hausse de +19% sans la moindre consolidation intermédiaire sur un intervalle de 2 mois.
L’explication avancée ce matin pour expliquer le déraillement du funiculaire haussier est risible : le yen se serait un peu trop apprécié face au dollar au goût des investisseurs.
C’est une blague ! Le dollar a reculé 0,2% (à 113,5) face à la devise nippone !
La réalité, c’est que les « robots » ont pété les plombs et que les informaticiens ont miraculeusement repris le contrôle en fin de séance.
Même si des êtres de chair et de sang ont peu à voir avec ce brusque accès de nervosité, d’un point de vue technique, cela pourrait signer la fin du rally haussier amorcé début septembre.
Le Nikkei pourrait trouver un minuscule soutien vers 22 500,mais ensuite, plus rien avant 22 020 (le gap haussier du 31 octobre) puis 20 409 (le gap du 20 octobre).
Après une hausse respectant un scénario « jamais vu », quelle forme prendra la correction ? Peut-être une tournure « jamais vue », donc restez à l’écart même si vous êtes tenté d’appliquer buy the dips (achetez tous les creux).