Oui, 4000 malheureux milliards de dollars à injecter de toute urgence !
On pourrait m’accuser de pourrir la fin de semaine (déjà pas brillante) avec une dernière info susceptible de filer des sueurs froides à n’importe quel gestionnaire de patrimoine… mais je ne me fais aucun souci : à part les déboires de Trump (qui pourraient rapidement se transformer en très bonne affaire pour Wall Street), rien ne semble pouvoir ternir la confiance inoxydable des marchés en général et de Wall Street en particulier.
De quoi s’agit-il ?
Oups… ils manque 4000 milliards pour payer votre retraite !
… Oh, de trois fois rien, d’une ridicule impasse de 3850 milliards de dollars dont souffrent les fonds de pension publics (ceux qui versent la retraite des fonctionnaires), selon la dernière enquête de l’institut Hoover, une émanation de l’Université de Stanford.
Et 3850 Mds$, c’est l’équivalent de la capitalisation boursière additionnelle mesurée à Wall Street depuis l’élection de Donald Trump ! Vu autrement, c’est aussi 15% du PIB français et un peu moins du PIB de la Belgique.
Le déficit s’est encore creusé de 450 Mds$ en 2016 (c’est plus que la totalité des achats de la Fed pour maintenir son bilan à 4500 Mds$ + la totalité des revenus encaissés sur son encours obligataire).
Mais pour l’instant, le système des retraites américain tient bon car le secteur obligataire a plutôt bien résisté à la correction… et Wall Street ne cesse de battre des records absolus, ce qui alimente une réserve de plus-values (bien utile pour faire face au déficit de cotisations).
Mais si Wall Street se met à décrocher… le régime des retraites publiques explosera en plein vol, les pensionnés ne pourront plus être payés intégralement, le scandale risque d’être énorme. Une des raisons pour lesquelles Wall Street ne décrochera pas (sauf pour la phase finale).
Alors heureusement, il ne s’agit que de 4000 minuscules milliards de dollars à trouver d’urgence pour les fonctionnaires fédéraux. Quand ont projette d’investir 1000 Mds$ dans les infrastructures et d’accorder les plus généreux cadeaux fiscaux depuis l’ère Reagan, c’est que ça doit être facile à trouver !
Sinon, il n’y a qu’à vendre un peu d’actions à Wall Street, après 350% de gains en 8 ans, ça devrait faire la soudure !