Et si le marché avait trop vite enterré la fusion entre Renault (FR0000131906-RNO) et Fiat Chrysler (FCA) ? C’est ce que semble croire la presse italienne. Annoncé fin mai, avec à la clef une soudaine hausse à deux chiffres de l’action de la marque au losange, ce projet que personne n’avait vu venir à l’époque (et qui semble toujours ravir les investisseurs) avait rapidement été abandonné, à tout le moins officiellement.
La donne aurait cependant changé à en croire les assertions de nos confrères du quotidien transalpin Il Sole 24 Ore, selon lesquels les discussions entre Jean-Dominique Senard, le successeur du paria Carlos Ghosn à la tête du constructeur français, et le directeur général de Nissan Hiroko Saiwa se seraient intensifiées ces dernières semaines. Des révélations qui ravivent la dimension spéculative du dossier Renault et font l’effet d’une petite bombe en Bourse, l’action – sur laquelle Mathieu Lebrun est positionné dans son service BAQPRO, avec d’ores et déjà une plus-value à deux chiffres sur la moitié de cette position – s’adjugeant 4,8% à la mi-séance, soit la meilleure performance du CAC40.
Le susnommé Jean-Dominique Senard, ci-devant PDG de Michelin, et son homologue de FCA Mike Manley soutiendraient par ailleurs ardemment ce mariage, qui donnerait lieu à un véritable géant, numéro trois mondial en termes de ventes de véhicules.
« Derrière la mégafusion en préparation entre les deux constructeurs Renault et Fiat Chrysler, il y a la patte du Britannique, qui a pris la succession de Sergio Marchionne il y a un an », résumaient Les Echos en mars dernier, une fois les premiers pourparlers connus.
Apaiser Nissan
L’idée d’une union n’aurait en réalité jamais été abandonnée, ajoute Il Sole 24 Ore, qui cite des « personnes bien informées ».
Toujours selon le quotidien, cette fusion irait de pair avec une baisse de la participation de Renault dans Nissan, qui s’élève actuellement à 43,4%, le constructeur japonais détenant pour sa part seulement 15% du capital de la marque au losange. Un écart qui fait jaser de longue date, à tout le moins au Pays du Soleil-Levant, et avait beaucoup fait parler de lui au moment de l’éclatement de l’affaire Carlos Ghosn fin 2018.
Dans l’immédiat, Nissan souhaiterait que la participation de Renault soit ramenée à 25 voire 20%, alors que Renault ne serait enclin à la réduire qu’autour de 30 à 35%. De quoi s’attendre à d’âpres négociations, néanmoins sine qua non en vue de la concrétisation du rapprochement entre Renault et Fiat Chrysler, négociations qui selon le Wall Street Journal auraient déjà commencé.
Le but ? Apaiser les tensions et lever les réticences de Nissan audit rapprochement.
Vaste programme…
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