Le temps que Trump serre (comme un étau) quelques mains en arrivant à Osaka, il ne devrait pas tarder à se ruer sur son portable pour accabler la FED et Jerome Powell pour leur obstination à ne pas baisser les taux.
En effet, le chiffre « définitif » du PIB américain est confirmé à 3,1% en rythme annuel au premier trimestre 2019 (troisième estimation du Département du Commerce), un peu en-deçà du consensus qui tablait sur une légère réévaluation à 3,2%.
Mais ce qui devrait faire bondir Donald Trump, c’est la brusque contraction de l’indice de prix « PCE » (panier de la ménagère) qui sert de référence à la FED.
Comment n’a t’elle pas tenu compte -lors de son dernier FOMC- du ralentissement de 0,5% du « PCE » au premier trimestre 2019, après +1,5% au quatrième de 2018 (la FED avait forcément ces éléments à sa disposition le 19 juin dernier).
En données « core » (hors alimentation et énergie), ce taux d’inflation réputé moins volatil chute pourtant de 1,8% vers 1,2% d’un trimestre sur l’autre.
Il y a bel et bien un complet « désancrage » des anticipations inflationnistes et une dérive à la japonaise vers +1,00% au lieu d’une inflexion vers l’objectif des 2,00% que prétend poursuivre la FED.
Si Donald Trump fustige un manque de sens de l’anticipation de la FED, il sera difficile de lui donner tort sur ce point précis.