Les mauvais chiffres font d’ordinaire grimper les marchés obligataires, les très mauvais les euphorisent… mais pas ce mercredi où la (très mauvaise) nouvelle d’une croissance américaine se désintégrant de +2,2% à seulement +0,2% semblent bel bien assommer l’ensemble des gérants.
Les marchés obligataires connaissent ce mercredi 29 avril leurs pire séance de l’année 2015 avec une brusque tension de 10 Pts de base des Bunds à 0,27%, soit une hausse de rendement de +65%.
Sur les Bunds à 9 ans, c’est carrément du +100% à 0,218% contre 0,107% la veille : la débâcle obligataire n’avait pas atTendu le PIB américain car elle s’était enclenchée avec l’annonce d’une inflation allemande calculée par Destatis qui serait remontée à +0,3% en avril contre +0,2% anticipé.
Les marchés obligataires effacent en une séance 6 semaines de hausse, les taux remontent à leurs niveaux de la 1ère décade de mars : la tension des taux et le franchissement des 1,11$ par l’Euro contaminent le compartiment action (-2,5% pour l’Euro-Stoxx50, -2,9% pour le DAX à Francfort).
Bill Gross aurait-il eu raison d’évoquer il y a 10 jours le « short du siècle » sur la dette germanique ?