Pétrole en baisse et trimestriels à risque

Ça s’agite sur les marchés! Joe Biden tente de réguler les prix du carburant et les marchés actions tremblent à l’approche des publications trimestrielles. Dans l’intervalle, Mathieu Lebrun ne s’est pas laissé surprendre : ses dernières prévisions de court terme ont bien été confirmées ! Il fait le bilan dans cet article…

 

Les choses vont vite sur les marchés dernièrement : on observe un regain de volatilité et ce sur plusieurs secteurs.

 

Volatilité sur le pétrole

Sur le pétrole tout d’abord, où moins d’une semaine jour pour jour après mes écrits,  la baisse du baril n’a fait que s’accélérer (cf encadré bleuté sur mon graphique journalier ci-dessous).

 

Alors qu’en début de semaine dernière, des rumeurs avaient déjà évoqué le recours par Joe Biden aux  réserves stratégiques, le président américain en a rajouté une couche en demandant purement et simplement la suspension de la taxe fédérale sur l’essence.

Comme je le pressentais en fin de semaine dernière, Joe Biden ne voit donc pas d’un bon œil le début de la traditionnelle driving season se faire sur des niveaux de 120 $. [NDLR : la driving season étant, aux États-Unis, la période entre fin mai et septembre pendant laquelle les prix à la pompe augmentent, en raison d’une demande en carburant plus forte].

 

Ce constat couplé au risque de récession économique qui grandit (Goldman Sachs l’évalue désormais à 30% en termes de probabilité – contre à peine 15% au préalable au premier trimestre) : il n’en fallait pas plus pour provoquer un nouveau trou d’air sur le cours du baril.

Ce sur quoi nous avons d’ailleurs bien capitalisé dans mon service SMS Cash Alert, avec un gain de +30% hier après-midi vers 15h pour être précis (cf screenshot du mail envoyé dans le service ci-dessous) …

 

Volatilité sur les actions

Idem sur la sphère actions où, à peine 48h après mes écrits, le newsflow corporate n’a eu de cesse de se dégrader, hier notamment.

Avec le géant belge des métaux non ferreux Umicore dont les perspectives et le profit warning ont plombé hier l’ensemble du secteur des Basic Ressources. Et comme l’irlandais Kingspan lundi qui avait fait trébucher Saint-Gobain : nous avons par exemple vu hier les titres sidérurgistes Arcelor-Mittal ou encore ThyssenKrupp plonger de 7 à 9%.

Le marché a tout simplement validé la thèse prudente avancée dans le même temps la veille par JP Morgan quant aux risques qui pèsent sur les volumes et les prix.

Soit dit en passant, même Rexel que j’évoquais à demi-mots a été « rattrapé » hier par des soupçons d’évasion fiscale. Comme quoi ma prudence de la fin de semaine dernière était justifiée : le marché n’achète pas les « bonnes nouvelles » ces derniers temps (en l’occurrence pour Rexel, le relèvement des objectifs de moyen terme).

Selon mes critères, ce n’est pas le meilleur des signaux qui soit…