Les économistes ont coutume de considérer que les principaux « témoins » de l’activité économique réelle sont la demande de crédit + investissement, la consommation d’électricité (hors biais saisonnier lié aux vagues de froid), le trafic de conteneurs (maritime, ferroviaire, terrestre), la profitabilité des compagnies aériennes (synthèse du coût de l’énergie + coût du crédit + coût des taxes aéroportuaires) et enfin… le secteur publicitaire.
Plongeon de JCDecaux (FR0000077919)
Une bien mauvaise pub pour la croissance mondiale.
Le secteur publicitaire constitue le meilleur reflet de la confiance des annonceurs et du niveau de consommation anticipée.
S’agissant de la pub et de l’achat d’espace, voir JCDecaux chuter de -11% et afficher la plus forte baisse du SBF 120 invite à se poser quelques questions.
Car le problème ne vient pas du chiffre d’affaires trimestriel, en croissance de 15,3% à 748,5 Mns€ au 1er trimestre 2016 : ce qui fâche, c’est la nette révision à la baisse des objectifs concernant le second trimestre (nous en sommes déjà à mi-parcours).
Jean-François Decaux vient de doucher les attentes du marché en affirmant que la croissance organique devrait se situer autour de 3% au 2e trimestre.
Pour vous situer l’ampleur de coup de frein anticipé (parce que les espaces publicitaires se réservent 3 à 6 mois à l’avance), sachez simplement que les diverses activités du groupe ont dégagé au minimum +5,9% au 1er trimestre (affichage) et jusqu’à +13% (transport, bus et métro).
Pas de doute, alors que les analystes dégradent en rafale leur recommandation sur JCDecaux qui réalise désormais une grande partie de son chiffre d’affaire aux États-Unis, le retour de Wall Street à 3% de ses sommets mardi soir reflète avec pertinence l’anticipation d’une économie sensée voir sa croissance s’accélérer grâce à la consommation au second et 3e trimestre 2016.