L’optimisme est de retour sur les marchés avec des gains de +2,5% (à Paris) et même +3,2% (à Francfort) alors même qu’Angela Merkel se montre très alarmiste sur la hausse des cas de Covid-19 en Allemagne et demande la mise à l’étude de mesures de « traçage » supplémentaires (les hôtels, restaurants et bars procèdent à des relevés d’identité, pour pouvoir prévenir les « cas contact » au cas où un client se découvrirait infecté par le Covid).
Dans le meilleur des cas, les « lieux de convivialité » vont pouvoir se constituer un beau fichier de clients… mais imaginons que ces données tombent entre de mauvaises mains et se mettent à circuler sans le consentement de ces derniers, voire nuisent à leur vie privée (pour quelle raison et avec qui étiez-vous dans ce bar ou cet hôtel, tel jour à telle heure ?).
Au Royaume Uni, une application « stop Covid » vient d’être lancée et a déjà été téléchargée plus de 10 millions de fois : les Britanniques se sentent-ils plus concernés que les Français ?
En réalité, le Royaume uni bascule déjà dans un contexte orwellien puisque les clients ne peuvent pas entrer dans certains restaurants, bars et pubs s’ils ne sont pas porteurs de l’application de traçage, une pratique qui tend à se généraliser.
Où se situe la limite du contrôle de la population et des mesures liberticides ?
Les marchés en tout cas s’en accommodent très bien : davantage de cas suspects + davantage de restrictions qui nuisent à la croissance = plus de soutien ultérieur des banques centrales.