La chute de 13,8% du PIB de la France est confirmé par l’INSEE qui ne révise pas sa 1ère estimation : un recul qui s’ajoute aux 5,9% perdus au trimestre précédent.
L’essentiel de ce plongeon s’explique par une contraction de 11,5% des dépenses de consommation des ménages puis de l’investissement des entreprises (-14,9%).
Les dépenses de consommation des administrations publiques chutent de 10,3% de telle sorte que la demande intérieure finale privée et publique s’établit en baisse de 12,2%.
L’inflation dans un tel contexte reste évidemment au tapis : toujours selon les chiffres de l’INSEE, les prix à la consommation stagnent presque à 0,2% en août 2020, après une hausse de 0,8% en juillet (ce repli provient du décalage des soldes d’été à fin juillet), et d’un ralentissement de la hausse des prix de l’alimentation.
Après un 1er semestre de dépression économique pour les dépenses de consommation des ménages en biens en France, le second semestre a redémarré très timidement en juillet : 0,5% de hausse en volume par rapport à juin, grâce essentiellement aux dépenses en énergie qui repartent de 4,5% (consommation de carburant en hausse avec la période estivale), tandis que la consommation de biens manufacturés ralentit fortement (à 0,3%) par rapport à juin, et la consommation alimentaire a diminué de 1%.
Mais attention globalement à « l’effet de base » négatif, après la forte progression de 35,5% en mai (début du déconfinement) et de 10,3% en juin. A fin juillet, les dépenses mensuelles des ménages ont renoué avec leur niveau de novembre 2019… sans pratiquement aucune contribution des secteurs loisirs/spectacles, tous les festivals d’été ayant été annulés.