Avant de rédiger la première ligne de cette analyse « Prévisions 2017 : Tout ce que vous devez savoir pour bien commencer l’année 2017″, permettez-moi de vous présenter tous mes voeux avec, comme priorité, celle d’une santé rayonnante puis le souhait que les 365 prochaines journées soient inspirantes et riches… d’opportunités.
BON A SAVOIR : Goldman Sachs nous prédit une année 2017 profondément ennuyeuse.
Dire que cela a bien failli être le cas en 2016 si le Trump rallye n’avait pas eu lieu ! S’il n’y avait pas eu ce Trump rallye final, il y aurait eu de toute façon un « Hirally » (désolé, je cherche à placer ce calembour depuis les élections)… Je crois que dans tous les cas, il y aurait eu une phase de hausse maniaque et un test des 20 000 points sur le Dow Jones – parce que c’était programmé comme ça, quelle que soit l’issue des élections américaines.
D’abord, personne n’a compris comment la catastrophe du bouffon devenu Président est devenue une divine providence pour les marchés. Les commentateurs se sont empressés d’inventer le discours qui allait de pair avec l’envolée des cours… ce qui a juste exigé un peu plus d’imagination et de mauvaise fois que d’habitude.
BON A SAVOIR : le VIX sera l’indicateur à surveiller
Il est également bon à savoir que le VIX (l’indice de volatilité du S&P 500, appelé souvent « l’indice de la peur ») n’a pas fini l’année au plus bas : il a refranchi le cap des 14 alors qu’il avait effectué une incursion sous les 12 moins de trois séances auparavant.
Cela n’a évidemment eu aucun retentissement sur le CAC 40 qui a bel et bien fini au plus-haut l’année au plus haut. Bon, précisions quand même que le CAC 40 a passé 9 séances et demie entre 4.810 et 4.820 points (record historique de stagnation) et qu’il n’aura passé que 3 heures sur les 4 dernières de l’année au-dessus des 4.850 points.
BON A SAVOIR : la manipulation intégrale et implacable des indices par les banques centrales et leurs sherpas…
… est largement facilitée par le fait que ceux qui l’ignoraient ont été détruits et n’existent plus… tandis que ceux qui le savent ont jeté leur main et ont quitté la table de jeu.
Donc, face aux banques centrales, il n’y a plus personne depuis la mi-juillet 2012 en Europe et l’automne 2013 au Japon. Les banques centrales tiennent le volant, contrôlent les accélérations. Elles impriment aux marchés un mouvement ascendant irréversible, soit en mode marche d’escalier (1 mois d’accélération, 8 semaines de stagnation = destruction de la volatilité), soit en mode funiculaire.
C’est ce que Gilles Leclerc vous dépeint souvent comme une « tendance en ligne » (voir le détail et les exemples ici). Une tendance en ligne, c’est une progression archi régulière et linéaire selon une oblique ou un angle prédéterminé durant une période qui correspond à un cycle d’injection de liquidités plus abondant mais qui reste inconnu du grand public.
BON A SAVOIR : il s’agit donc d’un marché d’initiés
L’investisseur particulier comme le gérant d’OPCVM est réduit au rôle de simple témoin impuissant – ou de marionnette – face aux sherpas omnipotents et omniscients. Une seule alternative est proposée au non-initié : suivre la tendance ou disparaître.
Comme les banques centrales ont détruit les mécanismes du marché (notamment la valorisation du risque : les freins, en fait), la seule alternative est soit de foncer pied au plancher tout droit dans le platane soit donner un grand coup de volant et partir en tonneaux – sans être certain d’éviter le platane.
BON A SAVOIR : nous ignorons quelle distance nous sépare encore du platane.
En fait, depuis que les taux longs ont cessé de baisser, les banques centrales et les marchés financiers courent comme un canard sans tête.
C’est un peu l’équivalent du lame duck (littéralement ‘canard boiteux’ qui désigne, dans le monde politique anglo-saxon, un élu dont le mandat arrive à terme, et plus particulièrement un élu toujours en poste, alors que son successeur est déjà élu mais n’occupe pas encore le poste, nous dit Wikipédia)… expression employée par Vladimir Poutine pour décrire Barack Obama/
Oui, les taux longs, c’est à dire la tête du marché, s’est détachée du corps lors du Brexit… mais les indices boursiers continueront de courir tant que leur dernier gavage au QE de la BCE leur fournira de l’énergie… Ils ont programmés comme ça : tous les faiseurs d’opinion sont d’avis que 2017 se présente bien.