Mario Draghi confirme ce jeudi que les marchés ne sont pas prêts de redevenir des marchés avant très longtemps: la BCE est le marché, la BCE restera le marché jusqu’à ce que le dernier gérant de chair et d’os soit couvert de toiles d’araignées devant son écran.
La croissance s’élève à +1,9% au premier trimestre 2017, l’OCDE nous promet +1,8% et peut être +2% en 2018 ? La BCE ne dévie pas de sa ligne : taux zéro et injections plein pot, à perte de vue (jusqu’à fin 2017 et au-delà !).
La croissance s’avère plus robuste ? Qu’à cela ne tienne, le QE sera donc poursuivi voire amplifié au besoin (au-delà de 60 Mds€/mois). Il n’est surtout pas question de le réduire : les membres de la BCE n’ont même pas discuté d’un possible tapering. Mario Draghi confirme que la BCE reste déterminée à « intervenir sur les marchés pendant encore très longtemps ».
L’administration du prix des actifs va se poursuivre ou moins jusqu’à fin 2018 ou au-delà : il s’agit en langage clair de continuer à manipuler ouvertement le prix des obligations et d’exercer une féroce répression financière qui contraint tous les acteurs disciplinés à acheter du risque.
Aucune normalisation des taux n’est envisagée : les taux sont à zéro et le resteront, la BCE écarte juste l’option de les abaisser davantage.
Les marchés restent de marbre… ou de plâtre ?
Normal, c’est le même discours qui nous avait été servi en avril et la BCE fait comme si rien n’avait changé depuis (la baisse de l’inflation, c’était prévu, circulez, y’a rien à voir).
Au fait… pas un mot sur le creusement du spread entre Bunds et BTP italiens à plus de 200Pts de base. Evidemment, si cette question n’intéresse personne, changeons de sujet !