Swiss Leaks… ou un « épisode douloureux » selon la direction d’HSBC.
Oui, c’est douloureux financièrement et même moralement : qu’il doit être dur de se sentir trahi par un salarié en qui la direction d’HSBC Private Bank avait placé toute sa confiance… tout comme la CIA et la NSA qui en avaient fait leur informateur (ce qui est moins connu du grand public mais qui donne la pleine mesure de l’énormité de l’affaire).
Mais que risque le géant asiatico-britannique ?
HSBC a déjà dû acquitter une amende 1,92Mds$ aux Etats Unis pour mettre fin à une procédure pour complicité de blanchiment au profit de trafiquants de drogue, d’assistance à des banquiers du terrorisme et de viol de l’embargo financier contre l’Iran.
Presque un « prix d’ami » en regard de l’amende de 6Mds€ infligée à la BNP-Paribas pour des faits pourtant moins graves sur le papier.
Mais de nouvelles poursuites judiciaires pour complicité de fraude fiscale devraient être intentées suite aux listings divulgués dans le cadre de SwissLeaks : la procureure de New-York, Lorette Lynch − pressentie comme future Secrétaire à la Justice devrait s’appliquer à associer son nom à une procédure visant à obtenir le maximum d’argent d’HSBC, banque présumée coupable de la plus grande opération de blanchiment de fraude fiscale aux Etats-Unis depuis le scandale UBS (55.000 clients impliqués).