Donald Trump s’en prend de nouveau à la Chine, qu’il accuse de manipuler sa devise pour compenser les effets des sanctions douanières… ce qui est loin d’être flagrant, puisque le yuan a plutôt tendance à se raffermir depuis son plancher des 6,93 face au dollar de la mi-juin (le yuan se négocie au-delà des 6,88/$).
Il fait le même reproche à la BCE (cela remonte au sommet de Cintra… depuis, Donald Trump ne lâche pas l’affaire).
Cette obsession l’amène à maintenir la pression sur la Fed pour abaisser ses taux, alors même que les actions et bons du Trésor battent jour après jour des records absolus, ce qui d’ordinaire incite les banques centrales à durcir le loyer de l’argent.
Mais comme cette baisse est déjà tellement intégrée dans le cours du dollar, elle n’aura aucun effet, à moins de promettre dans la foulée deux à trois baisses supplémentaires au cours des 12 prochains mois.
Partant de ce constat, Goldman Sachs envisage que Donald Trump en vienne à mettre en œuvre d’autres leviers afin de provoquer la chute du dollar. Selon son analyste Michael Cahill, Trump pourrait recourir à une intervention directe sur le marché des changes (« c’est un risque faible mais croissant »).
En réalité, c’est plus facile à dire qu’à faire (certes, la Suisse y a recours à grande échelle mais c’est un « petit pays »)… mais le seul fait d’annoncer une telle intention pourrait faire rechuter le dollar sous 1,15/€ (plancher du 30 janvier) et 6,7 face au yuan.
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