La question du jour est de savoir si les marchés européens vont suivre les indices US (à la hausse)… ou chinois (à la baisse).
Si Wall Street reste évidemment le « guide » naturel des places européennes, la Bourse chinoise gagne en importance depuis août 2015 (et depuis le début de l’année évidemment).
En effet, hier la séance américaine a, une nouvelle fois, été des plus mouvementées : alors qu’il perdait plus de 1% dans les premiers échanges, le S&P 500 s’est retourné à la hausse avec la brutale reprise en main des acheteurs en fin de séance, dans un mouvement assez impressionnant vu son ampleur intraday.
Au final, en base journalière, le S&P 500 a laissé une nouvelle mèche basse d’essoufflement (cf. rectangle rosé sur ce graphique).
En fait, c’est encore le pétrole qui a orienté Wall Street : l’indice US a rebondi suite à la publication des stocks hebdomadaires de brut.
Plus que la hausse de 3,5 millions de barils de brut (soit légèrement plus que la progression de 3,25 millions de barils attendue par le consensus), le marché s’est focalisé sur la baisse plus marquée que prévu des stocks d’essence (en recul de 2,2 millions de barils contre – 600 000 attendus). Dans l’immédiat, les différentes déclarations politiques des ministres de l’OPEP sont passées au second plan.
Donc, autant le signal renvoyé hier soir par Wall Street est de bon augure (en termes d’orientation générale du risque), autant le nouveau plongeon des bourses chinoises ce matin relance le doute. Le SSE Composite a rechuté de plus de 6%, soit sa plus forte baisse journalière depuis un mois.
A la veille d’un sommet économique du G20 à Shanghai, le marché monétaire est plus que jamais tendu : les taux overnight, l’un des baromètres de la liquidité dans le système financier, a enregistré sa plus forte hausse intraday depuis le 6 février dernier… Explication de ce mouvement de défiance.
Mais qui suivre ? C’est tout l’enjeu de cette séance de jeudi. Dans cette video, je vous explique ma stratégie pour profiter des énormes mouvements de liquidités que l’on voit sur les marchés.
Niveau corporate, on retiendra la bonne orientation initiale des valeurs financières dans le sillage des résultats meilleurs que prévu de Lloyds (la banque anglaise ayant en outre annoncé le versement d’un dividende exceptionnel). Idem pour le segment parapétrolier avec notamment Technip (FR0000131708) qui profite de sa bonne publication trimestrielle ainsi que d’un newsflow encourageant dans le secteur (comme l’annonce du plan de refinancement du norvégien Seadrill).
A l’inverse, le secteur aéronautique est à la peine avec Safran (FR0000073272) qui a vu ses comptes 2015 plombés par les coûts de développement de son moteur Silvercrest. La sanction est encore plus marquée pour Zodiac (FR0000125684) qui chutait de plus de 20% à l’ouverture après un nouveau profit warning.