J’ai évoqué plus tôt l’impact négatif présumé du basculement des PMI (indice des directeurs d’achats) en territoire de contraction sous la barre technique des 50 (à 49,4 selon le baromètre officiel chinois publié lundi), phénomène confirmé par les experts germaniques d’IHS Markit avec un PMI tombé à 49,7 contre 50,8 en novembre (plus bas niveau depuis mai 2017).
Mais en élargissant la recherche aux pays périphériques ou étroitement connectés à la Chine, le tableau apparaît globalement assombri, et ce de façon homogène : en Asie du Sud-Est, le PMI taïwanais se contracte de 48,4 vers 47,7 (toujours selon IHS Markit), contre 56,6 un an auparavant.
L’Asie en pleine tourmente
Le PMI de la Malaisie décroche brutalement de 48,2 vers 46,8, son plus bas relevé depuis une décennie (net ralentissement des importations de charbon et d’huile de palme par la Chine).
L’indice PMI de la Corée du Sud affichait son deuxième mois de contraction consécutif, alors que les exportations du pays du matin calme ont continué de chuter en décembre. Idem pour le Vietnam ou les Philippines : pas un « petit dragon » n’est épargné.
Baisse de la demande occidentale
Enfin, Singapour, le (micro)pays le plus développé d’Asie a vu sa croissance économique ralentir à 1,6% en rythme annualisé au dernier trimestre de 2018, contre +2,5% en an auparavant.
Et ce ralentissement apparaît bien plus structurel (résultant notamment de la baisse de la demande occidentale) que lié à la guerre commerciale sino-américaine… qui, bien entendu, n’arrange rien.