Après une petite accalmie la veille (-1,2%), la Bourse d’Athènes – et surtout les banques grecques – subissent un nouveau tsunami de ventes qui porte à -4,2% le repli du jour et -21% celui de la semaine en cours.
C’est la conséquence inéluctable de la décision du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne de geler à 90,5 Mds€ – dès aujourd’hui et pour les 15 prochains jours – le plafond de ses prêts d’urgence (le fameux ELA) en faveur des banques grecques, lesquelles vont rester à court de liquidités – comme par hasard – jusqu’au 20 août, date butoir pour la mise au point du « plan de sauvetage » de 80 Mds€ qui inclurait 25 Mds€ de recapitalisation… un minimum après que les épargnants grecs aient retiré entre 45 et 50 Mds€ depuis décembre 2014.
Une Grèce asphyxié financièrement, une activité économique divisée bientôt par 2 pour cause de restriction sur les financements et les liquidités au quotidien, voilà de quoi exercer une « amicale » pression sur Alexis Tsipras pour qu’il consente à une reddition complète face aux créanciers et scelle sa mort politique.
Elle est ardemment souhaitée depuis 9 mois par d’éminents et influents fonctionnaires non-élus en charge du dossier grec, lesquels ont en horreur toute fronde démocratique, voir même la démocratie tout court.