La séance de jeudi a donc été placée sous le signe des spéculations autour du titre Alstom (FR0010220475) (OPA ou pas OPA ? Cession massive d’actifs industriels ou réduction graduelle du périmètre d’activités ?), lesquelles ont bien vite fait oublier pourquoi Alstom pouvait apparaître aussi « bon marché » aux yeux de General Electric. Pour lire la suite…
Le titre a fait l’objet d’un feu roulant de « méchantes rumeurs » depuis des mois, de descente aux enfers, de trésorerie bientôt à sec, d’une nouvelle recapitalisation de la dernière chance avant dépôt de bilan, j’en passe est des biens pires. Des rumeurs rarement démenties – ou si mollement – qui ont fait le jeu des vendeurs à découvert durant des semaines qui se sont déchainés lors de la rupture baissière du 21 janvier dernier (le titre ne mettant que 6 semaines pour passer de 28 à 19€).
Le prix proposé par General Electric – il s’agit toujours de rumeurs – valoriserait Alstom entre 27 et 28€, soit un niveau coïncidant avec la moyenne pondérée des cours de l’année 2013 (qui vit le titre perdre 12,5% de sa valeur)… Ce n’est pas vraiment le jackpot pour les actionnaires, à commencer par le premier d’entre eux : Bouygues (FR0000120503)
La multiplication des rumeurs et des annonces de deals majeurs (Lafarge/Holcim, Steria/Sopra, SFR/Numéricable, Novartis/GSK, Alstom/GE…) démontrent que face à une croissance mondiale anémique, les groupes multinationaux ne voient de salut que dans la spécialisation, l’intégration verticale et/ou les économies d’échelle.
La surabondance d’argent (l’augmentation de capital de Numéricable a été sursouscrite 6 fois) rend toutes les audaces possibles… Mais l’emballement actuel pourrait caractériser une fin de cycle boursier, le bouquet final avant un éclatement de la bulle de la finance virtuelle.