Nous pressentions que Donald Trump n’allait pas tarder à sortir le bazooka pour dégommer Jérôme Powell après la réduction symbolique -et pas vraiment bien argumentée- de 25 points du taux directeur (qui ne faisait pas l’unanimité au sein des membres du FOMC).
Trump n’a plus qu’à « dérouler » et s’en donner à cœur joie car il ne s’était pas trompé mardi : » Comme d’habitude, Powell nous a laissé tomber, mais au moins, il met fin au resserrement quantitatif, qui n’aurait pas dû commencer alors qu’il n’y avait aucune inflation (…). C’est un premier pas dans le bon sens mais la Réserve fédérale ne m’aide pas beaucoup ! »
« Jay Powell et la Réserve fédérale auraient dû entamer un long et agressif cycle de réduction des taux, au moins à l’égal du rythme qu’a adopté la Chine, ou l’Union européenne et d’autres pays du monde ».
Il cite James Bullard (le patron de la FED de St. Louis) qui a déclaré que « la FED a trop attendu pour corriger l’erreur qu’ils avaient commise en décembre dernier ».
La hache de guerre n’est donc pas enterrée… et si le bazooka ne suffit pas, Trump a déjà évoqué la possibilité d’intervenir directement sur le marché des changes pour faire chuter le dollar qui prend en effet +0,4% et culmine désormais à 1,1030€, son zénith annuel.
Il n’y a rien de mieux pour faire virer les marchés au rouge qu’un accès de volatilité non maîtrisé sur la parité du billet vert.