Penchons-nous un peu sur la productivité US.
En effet, il est toujours intéressant de regarder les chiffres du département du Travail. Même si cet organisme accrédite la thèse du plein emploi aux Etats-Unis (une fable absolue).
Nous suivons avec attention (ce n’est plus le cas de Wall Street depuis longtemps) les enquêtes sur la productivité aux Etats-Unis. Elle est confirmée à +3% au 3ème trimestre. Le consensus lui, attendait une révision à 3,2%).
Pas de chômage pour l’automatisation
Et ce qui nous semblent très intéressant, c’est que production par heure travaillée a bondi +4,1. En revanche le nombre d’heures payées n’a progressé que de +1,1%. Nous voyons se dessiner en creux une montée en puissance de l’automatisation des tâches et de l’intelligence artificielle. Voilà donc un scénario peu créateur d’emplois mais qui tire les qualifications vers le haut.
Les salaires horaires ont progressé de +2,7% en rythme annuel. Mais ce n’est pas jugé inflationniste (pas d’accélération du coût du travail).
Les marchés n’ont pas réagi à la productivité. D’ailleurs, ils n’ont pas plus qu’à l’enquête ADP (sur l’emploi dans le privé en novembre) qui a recensé +190 000 nouveaux jobs, conformément aux prévisions (consensus à 185 000).
L’emploi US ralentit, les prévisions de croissance s’accélèrent.