La Bourse de Paris vient d’inscrire un nouveau plancher de 3 mois, à 4 748 points, soit très exactement -10% par rapport au zénith historique du 24 avril (nous avons bien enregistré un record absolu sur le CAC 40 « global return »).
La cause de cette correction demeure l’imbroglio grec – pour l’exprimer trivialement – mais si un « grexit » est effectivement dans les tuyaux, alors -10% ce n’est pas cher payé pour les actions dans la zone euro.
Jamais depuis l’été 2010 la Grèce n’est apparue aussi proche du défaut – et de la sortie de route – que ce jeudi 18 juin : Yanis Varoufakis « doute sérieusement » d’un accord sur la dette grecque à l’issue du sommet de l’Eurogroupe qui débute dans quelques heures, Alexis Tispras rend visite à Vladimir Poutine durant 48H dans son fief de Saint-Petersburg… et la Banque centrale européenne a relevé hier le plafond de l’aide d’urgence aux banques grecques de 1,1Md€ (à 84,1 milliards) alors que les sorties de capitaux grecs s’accélèrent radicalement depuis lundi.
Dans ces conditions, le test des 4 750 points par le CAC 40 constitue vraiment un moindre mal… car vu le niveau des taux longs (comparable à fin septembre 2014), il ne devrait pas afficher plus de 4 350 ou 4 400 points à l’heure actuelle.