Equivalent américain du CAC Small, le Russell2000 est l’objet du premier plan de trade de la semaine de Gilles Leclerc. Qui n’a pas choisi cet indice par hasard…
A maintenant trois semaines des élections présidentielles américaines, il est temps de planter le décor, de prendre nos marques, c’est-à-dire de déterminer les niveaux qui serviront de repères afin de gérer les positions sur des échelles de moyen terme.
Comme en macroéconomie, il existe pour les marchés actions des indicateurs avancés qui permettent de se faire une idée de l’état de santé des entreprises. Parmi eux, le Russell2000, qui regroupe deux milliers de petites capitalisations (smallcaps américaines) et dont la tendance de cours terme est positive.
Une latéralisation est très probable
Attention néanmoins car les cours s’approchent d’une résistance importante, aussi suis-je enclin à penser que l’indice devrait latéraliser dans un range étroit compris entre 1 500 et 1 700 points. Pour autant, on gardera en tête que des annonces surprise pré ou post-élection (un méga package de soutien à l‘économie par exemple) sont susceptibles de changer la donne en cours de route. De même, le bal des publications des résultats débute cette semaine outre-Atlantique, avec en ouverture quelques géants de la finance comme Goldman Sachs, Citigroup et Bank of America.
Il n’en reste pas moins que les niveaux permettant d’arbitrer les positions sont ici clairement identifiés, avec en particulier une résistance dans la zone des 1 700 points (le rectangle rouge sur le premier graphique ci-dessous).
Celle-ci a déjà donné lieu à deux reprises à un départ en consolidation (cf. les pastilles jaunes), avec dans le premier cas une baisse de 25% jusqu’au support des 1 599 points et dans le second, cette année, un décrochage de 40% certes essentiellement lié à un élément exogène, en l’occurrence la crise sanitaire.
Les cours se rapprochent rapidement de cette résistance qui n’est désormais distante que de 6 voire 5%, une marge étroite de nature à dissuader l’investisseur de moyen terme à prendre une quelconque initiative supplémentaire à l’achat. En cas de signal technique apparaissant aux abords de cette zone, le plus prudent reste au moins d’alléger ses positions ou de prendre une couverture.
Le premier support (« S1 ») se situe, lui, dans la région des 1 500 points et il a été « martelé » à maintes reprises par les algorithmes (cf. les petites flèches blanches).
Conclusion : entre 1 500 et 1 700 points, l’hypothèse que le Russell2000 passe en mode « range » est la plus probable, mais gare aux signaux de divergence donnés par la MACD.
La vue hebdomadaire accrédite cette hypothèse !
Pour l’heure, l’indicateur se met en position de divergence. Et si cela demeure à confirmer, une concrétisation dans la zone de résistance sera un réel signal négatif à prendre en considération.
Enfin, en vue hebdomadaire, la tendance haussière que j’évoquais en préambule est matérialisée par le canal bleu ci-après :
De façon tout à fait pragmatique, tant qu’il est actif, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Actuellement, son support passe par le support horizontal des 1 500 points, ce qui en fait un point d’appui d’autant plus important.
De son côté, la MACD est encore haussière (voir la pastille jaune en partie basse du graphique) et en supposant qu’elle se retourne dans la zone des 1 700 points, le passage en mode « range » aura alors de fortes chances de se produire…
Bonne séance à tous,
Gilles
1 commentaire
John Lee,
J’ai par 3 fois suivi tes intuitions/analyses,
Et parc3 fois je me suis retrouvé en caleçon…
Tes niveaux S/R sont souvent rop ajustés à des multiples de 10 ou de 100…