C’est un article passé relativement inaperçu, publié par Accenture, en juin 2016. La plus grande société de conseil en gestion des affaires explique que d’ici 2020, l’amélioration globale de la performance des entreprises françaises grâce à leur transition numérique pourrait représenter un gain de PIB de l’ordre de 2,7 points… Le rêve : la transformation digitale des entreprises est le salut de notre économie !
D’autant que seules 38% des entreprises françaises estiment que leur niveau de digitalisation est assez avancé. Il y a donc une marge de progression énorme : 62% d’entre elles doivent faire leur transformation, ou la peaufiner.
Mais au fait : qu’est-ce que la transformation digitale d’une entreprise ?
En fait, la transformation digitale, c’est la « numérisation » de l’activité d’une entreprise.
C’est améliorer, numériser, connecter, rendre « interactif » ce qui peut l’être afin de gagner en productivité. Et pas seulement le « marketing » ou la communication qui sont, d’ores et déjà, digitalisés par le fait même de l’Internet et des smartphones. Non, on parle là de numériser le coeur de l’activité elle-même.
Un secteur fait figure d’exemple dans la digitalisation de son coeur de métier : le commerce et son pendant digital, le e-commerce. Pensez au succès d’entreprises « tout digital » comme Google, Facebook, Amazon, et aussi Apple qui tire une grosse partie de ses revenues des software.
Evidemment, il va être difficile à un plombier de numériser le coeur de son métier, je vous l’accorde. Cependant, la plupart des entreprises, et notamment celles qui se sont construites sur un business model qui date d’avant les années 90, doivent absolument prendre le virage numérique, repenser, réorganiser leur activité, leur manière de travailler et de vendre autour du digital.
Pas évident pour la plupart des PME et PMI, car cette transformation digitale implique énormément de changements et de gros moyens. Mais les gros groupes ne s’y trompent pas : ils ont parfaitement détecté la nécessité et l’opportunité de cette transformation.
Une récente étude de PricewaterhouseCoopers menée auprès de 2 000 entreprises industrielles (américaines) indiquait qu’elles prévoyaient d’investir plus de 900 Mds$ par an d’ici 2020 dans leur transformation numérique. Car rappelez-vous : si cette transformation peut rapporter 2,7 points de croissance à l’économie, autant vous dire qu’elle génèrera de très forts relais de croissance pour bon nombre d’entreprises.
Faire l’impasse est donc impossible… Les entreprises décident donc souvent de s’appuyer sur des sociétés qui vont les conseiller et les accompagner dans ce tournant afin de leur éviter de sombrer dans les oubliettes du début du XXIe siècle.
Se transformer ou mourir : Capgemini aux côtés des entreprises
Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est que Capgemini a lancé assez récemment une offre de services baptisée « Digital Manufacturing », dédiée à la transformation digitale des acteurs de l’industrie.
Il semblerait donc que le groupe ait parfaitement saisi le besoin de numérisation des entreprises et l’énorme marché qui en découle.
Le 29 septembre dernier, Capgemini organisait même, au Pavillon Gabriel, une conférence intitulée « Produits, Usines intelligentes et connectées : de nouvelles façons de concevoir et de fabriquer ». Les participants étaient nombreux et des contacts qui s’étaient rendus sur place m’ont dit que la salle était pleine à craquer… De toute évidence, Capgemini donne un signal fort et souhaite avancer ses pions en matière de transformation numérique.
Capgemini est également à l’origine d’un rapport annuel dédié aux fintechs, le « World FinTech Report (WFTR) », en collaboration avec LinkedIn, qui propose un état des lieux sur ces nouvelles sociétés qui concurrencent le monopole technologique des banques.
Capgemini a exprimé son intention de monter une cellule dédiée au Blockchain, cette technologie cryptée de stockage et de transmission des données, au sein de sa division chargée des services au secteur de la finance.
Quand on sait l’importance que prennent les cryptomonnaies (voir cet article et celui-là par exemple), on ne s’étonne pas qu’une équipe de 100 spécialistes soit mise en place pour aider les établissements bancaires ou les assureurs à implémenter des solutions basées sur le blockchain. Le micro-paiement, la gestion d’actifs ou encore le contrôle du risque pourraient ainsi voir leurs marchés bouleversés par l’apparition de cette technologie.
Difficile toutefois de quantifier l’apport du secteur fintech et du blockchain dans l’activité de Capgemini. Aucun analyste ne s’y hasarde et le groupe se veut encore discret à ce stade. Mais une chose est sûre : si une grosse société comme Capgemini se positionne sur ces deux créneaux, c’est que la tendance est lourde et très porteuse !
A bon entendeur !
PS : Capgemini fait partie du genre de valeur que je pourrais parfaitement intégrer à mon « portefeuille PEA Parfait ». Pour savoir quelles sont les valeurs à avoir dans un PEA, et surtout savoir lesquelles vous devez absolument éviter, lisez ma méthode ici.