Les marchés sont entrés en mode « prises de bénéfices ». Alors que l’on commence à se rendre compte que les valeurs financières sont peut-être remontées un peu trop vite, vous vous demandez sur quoi investir ? Laissez-moi vous présenter le secteur de la réassurance.
◊ Le même principe qu’au casino : misez sur Warren Buffett !
C’est peut-être un peu tiré par les cheveux, mais c’est le meilleur exemple qui me vient à l’esprit. En gros, c’est simple. Quand vous rentrez dans ce genre d’établissement, le seul gagnant sur le moyen terme c’est le casino. Vous encaissez l’argent de manière régulière, joueur après joueur, jour après jour, en concédant une partie de vos recettes à quelques chanceux exceptionnels.
Eh bien, schématiquement, le business model de la réassurance n’est pas si éloigné : prélever des primes de manière récurrente et en redonner quand un événement exceptionnel se produit. Plutôt intéressant en termes de visibilité, non ?
Certes, tout n’est pas toujours rose. Les « aléas climatiques » sont inévitables et les réassureurs sont alors en première ligne. 2011 avait par exemple été une année délicate. Et on se souvient tous d’importantes catastrophes naturelles comme le tsunami au Japon, les inondations en Thaïlande ou encore l’ouragan Sandy. Pour autant, aussi dramatiques soient-ils, ces événements restent exceptionnels et n’ont jamais remis en cause la santé financière du secteur de la réassurance.
Prenez le cas de MUNICH RE (DE0008430026), le premier réassureur mondial. Le groupe allemand a publié ses résultats il y a une dizaine de jours. Ils sont pour le moins éloquents. En 2012, fort d’un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 52 milliards d’euros, MUNICH RE a pu dégager un bénéfice net de 3,2 milliards d’euros. Dans ces conditions, c’est un dividende de 7 euros, en hausse de 12%, auquel ont eu droit les actionnaires l’année dernière. Pas étonnant de voir Warren Buffett investir dans ce genre de valeur…
Sur le marché des changes, il y a toujours des occasions de profits… C’est probablement bien plus simple que vous le pensez et ça ne prend que 10 minutes par jour, comme vous le constaterez en continuant votre lecture… |
A un autre niveau certes, mais sur le même principe, nous avons dans l’Hexagone SCOR (FR0010411983). Il n’est donc pas surprenant que, dans une note publiée fin janvier, UBS se montre particulièrement élogieux sur la valeur. Le broker est ainsi toujours à l’achat avec un bilan qu’il juge très défensif. Et de conclure que SCOR présente selon lui un des profils de risque les plus attractifs du secteur. Inutile de vous dire que tout cela se ressent dans le cours de la valeur…
◊ Point graphique : la crise, quelle crise ?
Regardez le graphique hebdomadaire de la valeur.
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Une importante zone de résistance horizontale située autour des 21,50 euros vient d’être franchie. Si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’alors que tous les indicateurs graphique sont au vert (ligne de tendance ascendante en soutien — visible en pointillés –, moyennes mobiles orientées à la hausse…), le franchissement de cet obstacle est un bon signal à moyen terme.
Enfin — et promis, j’arrête ensuite de vous embêter avec mes convictions — : regardez le graphique suivant. Vous voyez en rouge l’évolution de SCOR et en bleu celle du secteur de l’assurance en Europe.
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Autant dire que la lecture relative de SCOR face à son secteur de référence ne laisse pas place au doute : depuis 2008, SCOR n’a jamais été plus faible et a toujours surperformé. Autant dire que la crise est déjà loin derrière….
Allez, j’arrête là : sur SCOR, rendez-vous pour les résultats annuels le mois prochain (le 6 mars pour être précis). Ce qui est sûr c’est qu’avec un PER raisonnable (autour de 10) et un rendement d’environ 5%, SCOR est bien le genre de valeur de bon père de famille que j’affectionne et que j’ai d’ores et déjà intégrée à notre portefeuille.