Avant l’inflation, il y aura la déflation, les chiffres d’avril publiés par Eurostat ce matin en témoignent : le taux d’inflation annuel de la zone euro s’établit à 0,3% (+0,4% en 1ère estimation), contre 0,7% en mars.
Sans surprise, les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel proviennent de l’alimentation, alcool et tabac (+0,7%), suivis des « services » (+0,5%), des biens industriels hors énergie (+0,1%).
Le premier contributeur à la contraction vers 0,3% provient du secteur « énergie » (-1%)
L’inflation (ou la désinflation, pour adopter une vision dynamique du phénomène) n’est pas homogène : hors Eurozone -dans l’UE-27-, l’inflation est négative à Chypre, en Estonie et en Grèce, la Slovénie enregistre même une contraction de -1,3%.
Inversement, elle apparaît supérieure à 1% en Pologne et en Hongrie et elle atteint +3,3% en Tchéquie.
Il est fort probable que les chiffres de mai soient encore plus faibles car les constructeurs automobiles accordent des rabais massifs (de -25% à -45% sur des véhicules neufs) depuis la réouverture des concessions en début de mois (plusieurs centaines de milliers de véhicules sont invendus en Europe et prennent la poussière par milliers sur des parkings géants, notamment au Havre en France).
Les mêmes impératifs de déstockage vont s’imposer à l’électronique grand public, l’électro-ménager, l’ameublement (Conforama jette l’éponge, But serait intéressé).