Des nouvelles fraîches de la Sibérie américaine : la situation s’aggrave avec des millions supplémentaires de texans privés de courant et donc de la possibilité de se chauffer (ils seraient désormais 4 millions dans ce cas).
Pour certains, cela dure depuis samedi avec les premières pannes de courant à la suite d’une tempête hivernale historique qui a déjà fait 21 victimes.
L’affaire qui s’est d’abord traduite dans les médias par des commentaires sur la fermeture des raffineries, des centrales au gaz (et la flambée des prix du pétrole avec un WTI au-delà des 60 $) devient très politique.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, est confronté à une crise de l’énergie sans précédent dans l’état qui est… le 1er producteur d’énergie, non seulement des Etats-Unis mais également du monde !
Il interpelle les dirigeants de l’ERCOT (Electric Reliability Council of Texas), une coopérative d’énergie qui délivre 90% de l’électricité de l’État : « Nous savions une semaine à l’avance que cette tempête allait arriver : Ercot aurait dû prendre des dispositions adéquates. »
Les habitants de la région de Houston (1,4 millions d’habitants sont privés d’électricité) ont été avertis par les autorités du comté d’une possibilité de pannes d’électricité prolongées, même au-delà de la durée des intempéries.
Les puits d’extraction et les pipelines de gaz naturel au Texas ne bénéficient pas des mêmes procédures de mise hors gel que dans les états producteurs plus nordiques où les tempêtes de neige sont fréquentes.
Il s’est produit une soudaine rupture des chaines d’approvisionnement (mis hors ligne d’environ un tiers de la capacité de production) vers les centrales électriques de l’état, notamment celles fonctionnant au gaz naturel (elles délivrent près de la moitié de l’électricité produite).
La demande de gaz est telle que les tarifs du mètre cube ont parfois été multipliés par… 200 : GameStop et le Bitcoin font figure de « petits joueurs » en comparaison !
