Difficile de ne pas être intrigué par le parfait parallélisme entre la courbe de rendement du « 10 ans » américain (passé de 2,81 à 3,095%) et celle du Dow Jones (passé de 25 162 points le 15 août à 26 762 points ce 21/09), soit une hausse funiculaire de 6,4%, pour un gain trimestriel de 9,5%)… et que dire de la dixième hausse consécutive de l’Euro Stoxx 50, plus longue série gagnante depuis 1997 ?
Comme en parallèle on voit le prix des matières premières (cuivre, nickel, aluminium…) et du pétrole progresser, on pourrait affirmer que tout monte, faisant le bonheur de tout le monde, dans ce qui ressemble au meilleur des mondes.
Sauf que hausse des taux et hausse des actions se révèle souvent antinomique.
Mais pas dans le cas où la baisse des marchés obligataires alimente celui des actions.
De l’obligataire vers le marché actions
Généralement, les opérateurs se détournent des bons du Trésor quand ils retrouvent de « l’appétit pour le risque » (après s’en être protégé via des OAT, des Bunds, des T-Bonds) et que les actions ont trop baissé.
Mais pas cette fois, l’appétit pour le risque était déjà à son paroxysme, et la rotation sectorielle au profit des actions signifie que les opérateurs veulent prendre encore plus de risques.
Cette hypothèse qui donne le vertige est pleinement corroborée par un VIX (le baromètre de l’aversion au risque) qui retombe sous les 11,80, tout proche de ses planchers historiques.
Une accalmie sur les marchés actions ? Quand les bonnes nouvelles n’en sont plus…