Quelle belle entame de semaine ! Le CAC40 (+1,7%) ne s’écarte pas d’un corridor 4 465/4 480 alors que Wall Street confirme ses bonnes dispositions de préouverture : le soleil boursier semble briller dans un ciel économique radieux.
Mais attendez…
Ce doit être une erreur : le baril de WTI « juin » s’effondre de -26%, sous les 12,5$, le Brent dévisse de -10,5% vers 19,5$ à Londres.
Alors que les commentateurs nous vantent les perspectives d’un « redémarrage économique vigoureux » (pour reprendre les propres termes de Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor), le marché pétrolier semble nourrir des anticipations inverses.
NB : le prix d’un gallon (3,8 litres) de sans plomb aux Etats-Unis se négocie désormais sous 0,92$ (0,83€) dans plusieurs Etats de l’union.
Et qui « paye » le CAC40 dans ces conditions ?
Apparemment, pas grand monde puisque qu’il s’est échangé à peine plus de 1,3 Md€ à la Bourse de Paris à 45 minutes de la clôture : ce n’est même pas l’activité d’une séance de « trêve des confiseurs » !
Ceci semble démontrer que tout le monde a bien acté la prise de contrôle du marché par les banques centrales : plus personne ne lève le petit doigt… c’est tellement confortable de se laisser porter par cette hausse complètement artificielle et déconnectée de la « sphère du réel » !