Après la Chine, le Canada, le Mexique, l’Europe et ses automobiles, serait-ce le tour de la France d’être dans le viseur de la politique protectionniste du président américain Donald Trump ?
Reste à savoir si les Américains vont gober ça. Toujours est-il que le locataire de la Maison-Blanche vient de jeter sur Twitter une salves de messages hostiles à la France et à Emmanuel Macron, à l’image de celui-là :
The problem is that Emmanuel suffers from a very low Approval Rating in France, 26%, and an unemployment rate of almost 10%. He was just trying to get onto another subject. By the way, there is no country more Nationalist than France, very proud people-and rightfully so!……..
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
(« Le problème est qu’Emmanuel Macron souffre d’une très faible cote de popularité en France, 26%, et un taux de chômage à près de 10%. Il essaie seulement de changer de sujet. Au fait, aucun pays n’est plus nationaliste que la France, ce sont des gens très fiers, et ils ont raison !« )
Vers une guerre commerciale sur le vin ?
Il n’a pas tort lorsqu’il tweete dans la foulée que « les vins que nous produisons sont plus taxés en France que ceux que nous importons aux Etats-Unis » (promettant au passage d’agir : « je vais m’en préoccuper »). Tout le monde comprend la menace implicite, c’est d’ailleurs la même que celle concernant les importations de voitures européennes.
Mais prétendre que la France est le pays le plus « nationaliste » et invoquer dans la foulée le cas d’un protectionnisme marginal en faveur de nos viticulteurs, c’est un contresens sémantique et historique total.
Quel vocable va-t-il trouver pour qualifier les Chinois et les Japonais, pour lesquels le « nationalisme » est plus qu’une caractéristique : c’est un mode de pensée et de relation multiséculaire avec le reste du monde.
Souhaitons au passage bon courage aux Japonais avec lesquels Trump promettait ce matin de refondre les relations commerciales pour négocier (en bilatéral) le meilleur traité jamais conclu entre les deux pays.
Enfin, le meilleur pour les Etats-Unis, naturellement !
France, Etats-Unis : deux trajectoires de l’emploi (et de la gabegie budgétaire) opposées