Le titre Twitter (US90184L1026) a bondit de 10% en séance vendredi dernier, après avoir touché un plus-bas à 13,91$. Maigre consolation, me direz-vous ; car pour ceux qui sont investis sur Twitter depuis son Initial Public Offering (IPO) à 45$, en novembre 2013, le titre perd près de 70%.
Le réseau social Twitter a déçu
Il faut dire que le réseau social américain a beaucoup déçu.
Sans revenir trop en arrière, concentrons-nous sur l’exercice 2015 : n’arrivant pas à dégager des bénéfices, en panne de croissance, le groupe a rappelé son co-fondateur, Jack Dorsey, ancien PDG de l’oiseau bleu (Twitter) entre 2007 et 2010 et a supprimé environ 8% de ses effectifs pour pouvoir dégager des investissements et retrouver le chemin de la croissance.
Twitter perd des parts de marché
Au quatrième trimestre 2015, le réseau social comptait 320 millions d’utilisateurs actifs… chiffre identique au trimestre précédent… Et le premier trimestre 2016 ne devrait pas inverser la tendance. Si l’on remonte encore plus loin dans le temps, la croissance trimestrielle des utilisateurs atteignait encore 25% en 2011.
Pire, le groupe perd des parts de marché. En juin dernier, il était le troisième réseau le plus populaire sur les mobiles… Mais patatras ! En novembre 2015, Twitter reculait non seulement derrière Facebook et Instagram, mais aussi derrière Linkedin et Pinterest. C’est bien une panne de croissance que les investisseurs sanctionnent sur Twitter.
Vous me direz que si Twitter n’arrive pas à augmenter son nombre d’utilisateurs, il n’a qu’à les monétiser plus cher ! Oui, sauf que le groupe n’y arrive pas : il prévoit environ 590 à 610 M$ de chiffre d’affaires quand les analystes tablaient plutôt sur 629.
Comment Twitter peut-il réagir ?
Alors certes, Twitter réagit et a développé un nouveau système afin d’aider ses utilisateurs à rattraper les tweets publiés pendant leur absence. De plus, quasiment 10 ans après son lancement en mars 2006, le groupe veut augmenter la taille de ses tweets pour les passer de 140 caractères à 10 000 caractères. Le but recherché étant de maintenir les utilisateurs plus longtemps sur sa plate-forme pour leur proposer davantage de publicités tout en améliorant sa base d’utilisateurs… Un pari audacieux, mais bien difficile de prévoir quelle sera la réaction des utilisateurs, assez critiques pour l’instant…
Reste à se demander si toute cette histoire ne va se terminer par un adossement pour le groupe.
Avec une capitalisation boursière tout juste supérieure à 10 Mds$, le groupe commence à attirer le regard de quelques prédateurs. Ainsi, début février, il se disait que l’investisseur Marc Andreessen et la firme de private equity Silver Lake s’intéressaient à Twitter…