Le rebond du CAC40 sur 4 965 points (nouveau plancher annuel testé mardi en milieu d’après-midi) est d’abord « technique ».
Le palier des 4 980 points constitue une zone de soutien aisément identifiable : elle fut testée pour la dernière fois mi-avril 2017, juste avant l’envolée du 18 avril, lorsque l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée s’imposa comme une certitude.
Il semble assez évident que le sursaut du CAC vers les 5 040 points ne marque pas la célébration de bons chiffres d’activité économiques apportant un peu de réconfort au milieu d’une vague de pessimisme conjoncturel qui se propage depuis le début de l’été.
PMI en berne
Nous devons faire état d’une triple déception, tout d’abord avec le PMI composite de l’eurozone (compilé par IHS Markit) : il se replie de 1,4 point, à 52,7 contre 54,1 en septembre (son plus bas niveau depuis septembre 2016) dans le sillage d’exportations plus faibles et d’une baisse de régime aussi bien dans l’industrie manufacturière que le secteur tertiaire.
Pas de quoi se rassurer avec le PMI manufacturier allemand, un pays où la plupart des voyants économiques semblent pourtant encore au vert. L’indice chute en effet à 52,3 (contre 53,7 le mois dernier), tandis que le PMI des services affiche quant à lui un recul de 2,3 points à 53,6.
Le tout débouche sur un « composite » germanique en contraction, de 55 en septembre vers 52,7 en octobre.
Enfin, c’est la troisième déception du jour, le climat conjoncturel dans l’industrie française plonge de 3 points et s’établit à 104, selon la dernière enquête de l’INSEE auprès des chefs d’entreprises français en octobre.
La Fed et la BCE attendues
Il faudrait un Livre beige de la Fed extrêmement « colombe » ce soir et une BCE ultra-accommodante demain pour que le mouvement de reprise se confirme d’ici le 31 octobre et atténue la douleur causée par une correction que personne n’a vraiment vu venir.
Et nous sommes à 50/50 en ce qui concerne ceux qui voient la décrue se poursuivre et ceux qui parient que toutes ces pertes (-10% à Paris, -8% sur le Dow Jones et le S&P500) seront effacées avant Noël… comme d’habitude.