Le titre Vallourec (FR0000120354 – VK) rechute, dans le sillage du pétrole qui a plafonné vers 55$ (WTI), c’est à dire la forte résistance de mi-décembre 2016 à fin février 2017 puis re-testée début décembre 2018… mais la réalité, c’est que le N°1 mondial des tubes sans soudure pâtit de difficultés d’une tout autre nature.
Il s’agit de l’évaporation de sa trésorerie chaque mois, sur fond de mévente de ses produits, à tel point que ses réserves de « cash » pourraient être épuisées d’ici le début de l’automne.
Certains créanciers cherchent à se désengager en bradant les obligations qu’il détiennent, ce qui a paniqué les actionnaires alors que le titre végétait sous 1,75€ depuis fin janvier.
Voilà qui risque de rendre problématique le tirage de lignes de crédit (2Mds€ potentiellement, pour rembourser des emprunts arrivant à échéance).
La question d’une augmentation de capital -la dernière issue avant une restructuration de la dette- continue de tétaniser les actionnaires.
Il est en théorie impossible de réaliser un AK en dessous de la valeur du nominal (2,00€ pour 458 millions d’actions depuis le 31 mai 2010)… mais qu’est-ce qui empêche de le réduire par un simple vote de l’assemblée ?
Vallourec avait brièvement renoué les 6 et 7 février avec les 1,57/1,58€ (ex-plancher des 22/11 (intraday), 21 et 27/12) mais a immédiatement replongé sous 1,50€.
Le titre risque d’effectuer un rapide re-test du plancher historique des 1,415€ du 4 février.
La dernière oscillation entre 1,37 et 1,62€ (les 2 extrêmes intraday de février) induit un retour de balancier jusque vers 1,12€… voilà pour le risque baissier.
En cas de confirmation du soutien des créanciers et des principaux actionnaires (et BPI France détient environ 15% du capital), ce sont les vendeurs à découvert qui seraient à risque (ils ont « shorté » l’équivalent de 12,2% du capital, c’est énorme), avec un potentiel de hausse tendant -par définition- vers l’infini au cas où ils se trouveraient contraints de couper leurs positions « à tout prix ».
Ce dossier reste du quitte ou double… le « risk/reward » est favorable à des acheteurs aux nerfs d’acier.