Le feuilleton de l’amélioration des relations sino-américaines peut nous tenir en joie encore une bonne semaine (boursière): Donald Trump vient de repousser l’entrée en vigueur d’une surtaxation supplémentaire de 15% sur les produits chinois (de 10 à 25%) au-delà de la date butoir du 1er mars (qui pensait sérieusement que Pékin négocierait quoi que ce soit le couteau sous la gorge et avec 25% de pénalité à compter du 2 mars ?).
Bientôt un plancher historique pour les ventes à découvert ?
Mais il n’y a pas que l’anticipation d’un accord commercial qui dope le marché : contrairement à une croyance largement répandue, les ventes à découvert n’avaient pas atteint un pic historique fin décembre, loin de là (le graphique ci-dessous le démontre).
2 mois plus tard, il faut admettre que c’est même tout l’inverse : les positions « ouvertes » à la baisse (emprunts de titre pour vente à découvert) sont en réalité au plus bas depuis l’été 2007 (Wall Street et le CAC40 battaient alors des records absolus).
Qu’est-ce que cela signifie ? Que depuis l’élection de Donald Trump, les « shorts » se contractent inexorablement (et pas seulement depuis le 24 décembre dernier) jusqu’à devenir marginaux (1,8% de la « capi » globale, bien en-deçà de la moyenne historique des 2,1%).
Si on parle de « short squeeze » à l’heure actuelle, il s’agit en réalité d’un mouvement de fond qui dure depuis 2015 et s’est accéléré avec la réforme fiscale de Donald Trump… puis s’est poursuivi en dépit du « malaise boursier » causé par la tension commerciale entre Washington et Pékin, et qui perdure aujourd’hui avec la récente détente des relations sino-américaines.
Lorsqu’il n’y aura plus aucun vendeur à découvert -et nous ne sommes pas loin d’un plancher historique- alors une méga correction s’enclenchera.