Charlie Munger, le bras droit de Warren Buffett à la tête de Berkshire Hathaway, se dit très anxieux à propos de la politique de la planche à billets pratiquée massivement par la FED puis désormais la BCE : « il s’agit d’un tour de prestidigitation dont personne ne connait le résultat final et dont il très difficile d’interrompre le déroulement ». Il ajoute que les taux « restent très bas aux États-Unis et qu’il sera très difficile de les normaliser ».
Warren Buffett surenchérit : « la BCE a rendu les taux négatifs et pourtant les créanciers se précipitent pour prêter de l’argent qui leur rapporte rien, c’est une situation assez étrange ». Il ajoute « qu’il y a beaucoup de liquidités et qu’elles se placent plus volontiers sur les marchés que dans le financement de l’économie réelle, comme des infrastructures ou la préservation de l’environnement ».
Le sentiment que les actions sont « peu chères » dépend étroitement de niveaux de taux très bas et qui ne semblent pas adaptés au niveau de croissance anticipé au cours des prochains trimestres.
Ou alors, ils sont adaptés… et l’activité économique américaine va être particulièrement décevante en 2015 et 2016.