En Asie ce matin, le Nikkei a de nouveau été chahuté sur fond de poursuite de la hausse du yen, thermomètre de l’aversion au risque sur les marchés. L’indice de la Bourse de Tokyo est ainsi retombé à un plus bas de 7 semaines.
Pétrole : on ne sait pas à quoi s’attendre
La poursuite du reflux du pétrole continue également de peser. Vu les propos de l’Arabie saoudite vis-à-vis de l’Iran, les opérateurs commencent à douter que le projet de gel de la production (annoncé en février et qui a largement contribué le rebond des cours depuis deux mois) puisse être acté dès la réunion de Doha.
Zone euro : indices décevants
Pour ce qui est de la macroéconomie, nous avons pris connaissance dans la matinée de plusieurs indicateurs en Europe. Nous avons constaté un recul « surprise » de 1,2% des commandes à l’industrie en Allemagne en février, alors que le consensus Reuters tablait sur une légère hausse. L’indice PMI Composite en Zone euro le mois dernier est également ressorti décevant par rapport aux premières estimations de fin mars (à 53,1 au final contre 53,7 en lecture flash fin mars). A Wall Street, l’ISM des services au mois de mars sera à surveiller de près à 16h.
Fed : divergences
On retiendra également de nouvelles déclarations de membres de la Fed assez « divergentes ». Hier, Eric Rosenberg, président hawkish de la Fed de Boston, a estimé que la Fed relèverait probablement ses taux plus tôt que ce à quoi le consensus s’attend. Ce matin, Charles Evans, président dovish de la Fed de Chicago en déplacement à Hong Kong, indiquait que les marchés se montraient trop pessimistes quant au timing du prochain relèvement de taux. Il précisait toutefois qu’une seule nouvelle hausse de taux d’ici la fin de l’année restait probable.
Entreprises : des secteurs malmenés
Au niveau corporate, les secteurs de l’automobile et des matières premières sont malmenés. Peugeot (FR0000121501) s’affiche en nette baisse après la présentation de son plan « Push to pass », jugé un peu prudent par certains analystes. La marque au lion vise une marge opérationnelle de 4% d’ici à 2018 (contre 5% en 2015). Arcelor-Mittal (LU0323134006) subit des dégagements marqués après avoir annoncé le succès de son augmentation de capital de 3 Mds$. Gemalto (NL0000400653) est également vendu sur fond de départ programmé d’Olivier Piou, directeur général, à la fin de l’été.