Plutôt que de revenir aujourd’hui sur les valeurs à éviter dans ce contexte boursier difficile, je vais faire mon contrarien. A toute crise, des opportunités.
Je préfère aujourd’hui être opportuniste, vous présenter une petite valeur qui n’a pas franchement brillé, mais qui est peut-être sur le point de décoller désormais. En plus, grâce à la chute des marchés, le titre est revenu sur des niveaux d’achat intéressant (merci aux vendeurs !).
Pas inutile de se pencher sur le dossier, comme vous allez le voir.
_____________________Pour vous aider dans vos investissements______________________
URGENT – ALERTE AU KRACH : c’est maintenant qu’il faut vous protéger !
2 menaces imminentes pèsent sur votre portefeuille, c’est donc le moment de ne pas prendre de risque avec vos investissements et de vous couvrir contre la crise souveraine de la Zone euro.
Préparez-vous dès aujourd’hui au pire des scénarios en découvrant les deux risques imminents qui menacent votre portefeuille dans ce message…
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• Un éditeur que vous ne connaissez pas encore
Ma petite pépite du moment est un éditeur de logiciel que je suis depuis de nombreuses années. Je ne vous parle pas de DASSAULT SYSTEME (je vous rappelle que vous lisez une lettre sur les small caps ; je laisse donc de côté les groupes dont la capitalisation boursière frôle les 7 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros !). Et il ne s’agit pas non plus de LINEDATA ou de CEGID, qui sont des sociétés assez connues.
Aujourd’hui, je vais vous parler d’ITESOFT (FR0004026151 – ITE) (avouez que vous n’en aviez jamais entendu parler !). ITESOFT est un petit éditeur de logiciels d’automatisation de gestion de documents papier (formulaires, bordereaux, chèques) et numériques (courriers électroniques).
Contrairement à mon habitude, c’est par téléphone que je me suis entretenu avec le P-DG, Didier Charpentier (vous savez que je suis pourtant un adepte des longs one to one avec les dirigeants). Pourquoi le téléphone ? Ne cherchez pas 12h à 14h, la raison en est toute simple : l’entreprise est située à Aimargues dans le Gard et son président ne projetait pas de voyages sur Paris.
J’aurais pu attendre sa venue, mais il s’avère que la chute des marchés nous donne peut-être un timing intéressant, surtout que la valeur semble être dans les starting blocks pour entamer un nouveau cycle.
Cela fait longtemps que j’étudie cette boîte et que j’analyse son dossier. J’attendais le moment opportun pour vous en parler, et nous y sommes. J’ai donc décroché mon téléphone pour compléter mon analyse par une conversation avec le patron. Cette entreprise, créée en 1984, est totalement hors du champ d’investissement des sociétés de gestion… Il y a matière à jouer.
• Le moment est bon pour se pencher sur ce dossier
Un peu d’historique s’impose. En 1989, la société oriente ses activités de recherche vers le développement de technologies de reconnaissance de caractères dactylographiés. En 1990, ITESOFT installe son premier logiciel destiné à la lecture automatique de formulaires.
Durant la décennie suivante, son développement se poursuit et en 2000 ITESOFT réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 11,3 millions d’euros (mero) pour une rentabilité d’exploitation de l’ordre de 20%. « Nous avons décidé à cette époque de venir sur le marché boursier et l’introduction a eu lieu au Nouveau Marché le 8 février 2001 sur une valorisation globale de 50 mero » se rappelle Didier Charpentier.
Soyons clair : la croissance n’est pas fulgurante. La capitalisation de la société ressort actuellement à 13,4 millions d’euros, soit moins de 15% de progression. « La Bourse attend de la croissance et des résultats. Or, nous sommes incapables de leur en offrir actuellement » justifie Didier Charpentier. Mais le cours de son action n’est vraiment pas son sujet de préoccupation principal en dépit de sa participation de 64% dans la société. « La Bourse nous apporte de la notoriété mais je n’ai pas les yeux rivés sur les écrans » précise-t-il.
L’an dernier, ITESOFT a dégagé un chiffre d’affaires stable de 20,2 mero pour un résultat opérationnel de 0,4 mero, en recul de 20%. Si vous calculez bien, cela fait une marge opérationnelle de l’ordre de 2%. Franchement, c’est extrêmement faible pour un éditeur de logiciel — il n’est pas rare de trouver des rentabilités supérieures à 10%.
Alors pourquoi je vous parle de cette société qui, d’un point de vue boursier est juste correcte et qui, d’un point de vue de croissance, reste à la peine ?
• ITESOFT a investi pour de la croissance future
Parce que la croissance est à venir à mon sens : si ITESOFT n’affiche pas encore de beaux résultats, c’est parce qu’elle a continue d’investir sur un relai de croissance futur : la Recherche & Développement (R&D).
« Il faut relativiser ce chiffre décevant car nous avons une stratégie délibérée de fort niveau de recherche et développement, ce qui construit la croissance future de l’entreprise » me dit-il.
En fait, les dépenses de R&D ont atteint l’an dernier 5,7 mero. Cela veut dire tout simplement que si la société décidait de couper dans ce poste, elle remonterait mécaniquement une partie des bénéfices et verrait sans doute sa valorisation boursière changer.
Mais ce n’est pas la stratégie : « Nos dépenses de 2010 concernent le lancement de Yooz, une offre de traitement des factures fournisseurs en mode Saas, c’est-à-dire de la location en ligne ».
Pour l’instant, l’offre Saas est minime et représente à peine 0,4 mero en 2010. Mais c’est un véritable relais de croissance sur les années futures, au même titre que l’internat avec notamment le Royaume-Uni qui représente 10% du chiffre d’affaires mais reste déficitaire. « Nous ne sommes pas très performants à l’international qui reste l’un de nos points faibles » conclut le P-DG du groupe.
Cette année, le niveau de R&D devrait rester stable, mais avec un financement différent. Oseo, l’organisme public d’aide aux PME innovantes, va apporter à la société environ 7 mero sur cinq ans, soit 5 mero d’aides et 2 mero d’aides destinés à être remboursés.
Mécaniquement donc, ITESOFT pourra remonter des résultats puisque son effort propre de R&D sera moins important… Difficile de quantifier exactement et Didier Charpentier ne s’y est pas risqué…
• Mais 2011 verra sans doute une amélioration de la rentabilité de l’entreprise
J’ai également apprécié la gestion d’ITESOFT : sa trésorerie nette* atteint 8,8 mero soit 65% de la capitalisation boursière. Au cours actuel de 2,35 euros, il y a 1,53 euro de cash : les capitaux propres atteignent 9 mero. Difficile dans ces conditions de ne pas regarder la valeur.
Vous l’avez compris… Le véritable salut boursier de ITESOFT, en hausse pourtant de 12% depuis le début de l’année, passe par une nette amélioration de sa rentabilité, mais également par une meilleure communication.
La société est encore assez méconnue, aussi bien des investisseurs institutionnels que du grand public. La faute sans doute également à un flottant assez faible. Le P-DG du groupe estime le vrai flottant à environ 20% — ou si vous préférez, à 2,6 mero, avec la capitalisation actuelle.
C’est vraiment peu pour attirer de nouveaux investisseurs qui ne peuvent pas ramasser des titres sur le marché sans qu’il y ait un risque d’envolée boursière. Mais le dossier me plaît.
* Décryptage : trésorerie nette |
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[…] début de l’été, je vous ai livré une analyse sur ITESOFT, le spécialiste dans l’édition et l’intégration de logiciels de traitement […]
[…] début de l’été, je vous ai livré une analyse sur ITESOFT, le spécialiste dans l’édition et l’intégration de logiciels de traitement […]
[…] Le chiffre d’affaires de ITESOFT (FR0004026151) a progressé de 10% à 5,3 mero sur le T3 : la croissance sur neuf mois atteint 3,7%. Il y a donc eu une nette accélération de l’activité pour ce spécialiste de l’édition de logiciels de traitement automatique des documents papiers et numériques, dont je vous ai parlé il y a quelques mois […]
[…] (FR0004026151-ITE) par exemple, que je vous avais présenté l’été dernier comme étant une valeur à mettre en portefeuille et que j’ai suivi par la suite a pris 50% […]