Encore une séance délicate pour bioMérieux (FR0010096479-BIMT), toujours en proie à des dégagements au lendemain de la publication de ses comptes semestriels et victime d’une dégradation de HSBC d’« achat » à « conserver ».
L’action du spécialiste du diagnostic in vitro recule de 1,09% à 72,80€ ce jeudi vers 15h20 après avoir perdu 4,91% hier dans d’importants volumes (un peu plus de 235 000 titres échangés, soit trois fois plus qu’à l’issue de la séance ce mercredi).
Elle accuse désormais une baisse de l’ordre de 3% depuis le début de l’année et a selon moi mangé son pain blanc. Le titre bioMérieux se paie en effet sur un PER de 38 et sur un VE/Ebit de 28, des ratios très élevés. Trop élevés sans doute…
« En dépit d’une publication de ventes du premier semestre globalement solides (+10,3% en organique), la correction d’hier montre qu’à ces niveaux de valorisation élevée, le moindre écart est sévèrement pénalisé », opinent les analystes d’Invest Securities, qui ont renouvelé leur recommandation « vente » sur le titre et dont l’objectif de cours s’élève à 56€.
Ralentissement de la croissance organique en séquentiel au deuxième trimestre
D’une façon générale, les revenus de bioMérieux, bien qu’en hausse de 3,1% en données publiées à 1,169 Md€ à fin juin, sont ressortis légèrement inférieurs aux attentes du consensus, lequel tablait sur 1,177 Md€. Ils ont de surcroît été pénalisés par des effets de change très défavorables, avec un impact négatif de 83 M€.
Les opérateurs se sont par ailleurs formalisés d’une croissance organique moins vigoureuse au deuxième trimestre, celle-ci ayant atteint 8,4%, et plus spécifiquement des performances un peu faibles du diagnostic moléculaire et des immunoessais (respectivement +23,5 et -1,4% à périmètre et changes constants, contre +28 et +2% escomptés par le marché), les divisions les plus scrutées par le marché.
Les résultats complets des six premiers mois de l’exercice seront connus le 5 septembre prochain. Le voile sera alors levé sur la rentabilité et il est acquis qu’une contre-performance en la matière serait au moins aussi lourdement sanctionnée…