Le tableau de 2016 dépeint par Didier Saint-Georges (le stratégiste vedette de Carmignac) est bien sombre…
Ne croyez pas que nous nous en réjouissions, mais nous sommes heureux d’avoir trouvé au moins un professionnel gérant plusieurs milliards ne récitant pas l’incontournable couplet des 10 à 12% de performance attendus sur les actions grâce à la bienveillance des banques centrales et à la résurrection du consommateur dont le pouvoir d’achat est dopé par la baisse du prix du pétrole.
Didier Saint-Georges rappelle ainsi que les banques centrales ont complètement faussé les mécanismes économiques en subventionnant le coût de la dette des Etats de façon radicale. Il rappelle que « depuis 2000, le taux d’endettement (public et privé) des Etats-Unis est ainsi passé de 200 à 280%, celui du Japon de 420 à 510%, celui de la Grèce de 180 à 320%, celui de l’Espagne de 180 à 400%, celui de la Chine de 120 à 300%. »
Et en ce qui concerne la Chine, j’ajouterais qu’il ne s’agit que d’une estimation, allez savoir quel est le montant des encours potentiellement à risque supportés par des intermédiaires qui se sont improvisés « prêteurs subprime » depuis 7 ans (c’est le shadow banking).
Car la disparition ponctuelle de nombreux P-DG chinois dans le cadre d’enquêtes pour corruption vise surtout à connaître la nature de certaines activités liées au shadow banking et le montant des capitaux exportés par les brasseurs d’argent hors de Chine.
Autrement dit, la bulle des subprime a éclaté aux Etats-Unis pour mieux ressurgir chez son principal créancier : la Chine.