Ce n’est pas un mystère pour nos lecteurs : les communiqués de la FED sont rédigés en langage codé.
Il y a le texte (un corpus lexical qui se lit à voix haute) et il y a les « inflexions sémantiques », la modification de l’intensité d’un adjectif ou d’un adverbe qui redéfinit complètement les anticipations du marchés.
Au premier abord, la Fed ne détecte pas d’inflexion soudaine et alarmante de la conjoncture et ne voit donc aucune urgence à faire évoluer sa politique monétaire.
Les membres de la banque centrale semblent collectivement d’avis que le taux de base des fonds restera stable au second semestre 2019 (il y en a même un qui réclame une hausse de taux)… mais après analyse de l’évolution des « dot.plot » (anticipations des uns et des autres à 3, 6, 9 ou 12 mois), il en ressort le schéma suivant.
Baisse de taux fin juillet : 100% (pas 99%, non bel et bien 100%)
Baisse de taux en septembre : 80%
Baisse de taux en décembre : 60%.
Résultat: le CAC40 Gross Return pulvérise un 3ème record absolu d’affilée (en 3 séances) 15 054 et le rendement de l’OAT 2029 retombe à zéro (ou presque à 0,008%… le temps de cligner des yeux et ça peut passer à -0,008%).
Mais surtout : au moment où cette brève vous est envoyée, le S&P500 inscrit un nouveau record absolu à 2960 points.
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