Mario Draghi (BCE) semble avoir trouvé les bons arguments face aux questions de la presse concernant l’extinction progressive du quantitative easing (QE). Cette dernière surviendra d’ailleurs probablement en septembre. Les indices boursiers doublent leurs gains depuis 13h45. Le CAC engrange désormais +0,9% à 5 224. L’Euro-Stoxx50 affiche quant à lui +0,6% et il flirte avec les 3 400.
La BCE prend des pincettes
Comme beaucoup de spécialistes des marchés de taux l’anticipaient, la BCE modifie légèrement le texte de son communiqué final et supprime la référence à « une augmentation ou une extension du ‘QE’ en cas de besoin ».
Mario Draghi adopte un ton très politique
Ce qui apparaît comme le plus inhabituel, c’est le ton très politique employé par Mario Draghi pour critiquer la décision des Etats Unis d’instaurer des barrières douanières : « les décisions unilatérales en matière d’échanges commerciaux sont dangereuses ».
Et il ironise : « si les hausses de tarifs affectent les amis, alors qui sont les ennemis ? ».
La BCE attentive aux parités de change
Autre entorse à une longue tradition d’indifférence feinte : Mario Draghi prévient que la BCE « va suivre de près l’évolution des parités de change ». Cela signifie que le dollar pourrait ne plus être très loin d’un niveau de faiblesse jugé préjudiciable.
BCE – Attention : communiquer avec précaution
Enfin, le patron de la BCE ne s’alarme pas trop de la hausse de la volatilité des dernières semaines qui « n’affecte que les actions », les marchés obligataires demeurant relativement sereins. Mais potentiellement sensibles à toute inflexion de la stratégie des banques centrales. Il reste nécessaire de communiquer avec précaution.
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