Sans succomber à la tentation d’une simplification à l’extrême, il tout de même logique de relier le creusement du déficit commercial de la France en juillet, de -4,9Mds€ en juin à -6Mds€ au renforcement de l’euro face aux autres devises, notamment la livre sterling et le dollar (c’est un peu moins prononcé face au yuan ou au yen) au cours des 9 derniers mois.
La France est de fait plus exposée au renforcement de l’euro que l’Espagne ou l’Italie dont les débouchés commerciaux sont davantage intra-européens.
Les économistes vigilants ne manqueront alors pas de souligner que le premier exportateur européen, l’Allemagne, s’accommode très bien de la force de la monnaie unique… mais c’est une observation peu honnête sur le fond car ce pays n’a pas les mêmes structures de coûts de production que la France, ni le même positionnement en termes de gamme de produits.
Alors les opérateurs scruteront ce jeudi après-midi toute allusion aux parités de change lors de la conférence de presse de Mario Draghi, sa dernière déclaration à ce sujet – depuis Jackson Hole – étant que la « force » de l’euro ne l’inquiétait pas à ce stade.
Et pourtant, elle s’avère clairement déflationniste cette année.
1 commentaire
Il est une catégorie de gens qui sont ravis de la force de l’Euro. Ce sont les expatriés hors UE qui voient leur pouvoir d’achat s’améliorer, et souhaitent revoir l’Euro à 1,45 USD comme il y a dix ans !