Mario Draghi a comme prévu délivré le communiqué le plus neutre possible et la conférence de presse a été habilement menée de façon à ce que ses propos ne provoquent aucun remous sur les marchés : il a commencé par rassurer au sujet des pressions inflationnistes qui semblent moins menaçantes.
Les principaux risques se situent du côté du commerce mondial. Même si la guerre commerciale entre l’Europe et les Etats-Unis n’aura pas lieu (il s’en félicite), les lignes vont néanmoins bouger et il est prématuré d’en tirer des conséquences, il faudra juger sur pièce.
Mutisme d’usage de Mario Draghi sur la parité de l’euro-dollar
Mario Draghi a confirmé une nouvelle fois que les parités monétaires (euro-dollar principalement) ne constituent pas un « objectif » pour la BCE. Il s’est même abstenu de toute remarque sur l’impact possible de la fermeté du dollar sur nos économies, sachant que les parités actuelles sont plutôt avantageuses, ce que dénonce Trump avec force.
Les questions relatives au programme de rachat de la BCE n’ont pas été discutées, ni celles relatives au réinvestissement (remplacement des lignes arrivant à échéance, ce qui permettrait de maintenir le « bilan » à son étiage maximum).
Vers un stimulus fiscal chinois, mais le yuan dévisse sous les 6,82$