Les aficionados de Bitcoin ont un logiciel de décryptage de l’actualité décidément très « crypto-centré ».
Mettez dans une même phrase les termes blockchain, « grand fonds d’investissement » (peu importe lequel, pourvu qu’il soit influent), « technologie d’avenir »… et vous obtenez une hausse de 10% du bitcoin ou de l’ether, comme si la phrase d’origine était : le grand fonds « Tycoon » va investir dans le bitcoin qui représente l’avenir de la technologie blockchain.
Vous voyez, tous les termes y sont… sauf que ce n’est pas du tout ce qui est dit ou écrit in extenso.
Et ce n’est effectivement pas ce que Blackrock, avec ses 6 000 milliards de dollars sous gestion, a déclaré. Le n°1 mondial n’envisage pas d’investir sur le bitcoin, ou d’autres cryptomonnaies, en revanche, il s’intéresse aux potentialité de la blockchain… comme tout le monde d’ailleurs, de Goldman Sachs au Crédit Agricole, d’Amazon à Carrefour.
La blockchain plus que le bitcoin
Le fait de s’intéresser à la blockchain ne signifie pas avoir l’intention de se jeter à corps perdu dans une orgie spéculative, et encore moins sur un « actif » que beaucoup de théoriciens ont du mal à caractériser, et qui plus est, reste tellement étroit en terme de capitalisation que Blackrock pourrait exercer un contrôle total sur sa valorisation.
Qui voudrait remettre le sort de son épargne entre les mains d’un seul « tout puissant », ou d’un petit cercle de « tout-puissants » agissant de concert pour maximiser leurs gains aux dépends de l’immense masse des non-initiés ?
Mais les fans de Bitcoin sont tellement habitués à ne croire que ce qu’ils veulent entendre qu’ils restent complètement sourds à la mise au point de Larry Fink (le PDG de Blackrock) qui a mis les choses au clair sur Bloomberg :
« Si des équipes sont constituées, c’est parce que l’entreprise est intéressée par les applications de la technologie blockchain pour améliorer les systèmes de trading, de gestion du risque et de gestion de portefeuille. Il ne s’agit pas de se lancer dans des opérations sur les cryptomonnaies ».
Et le même Larry Fink a été très explicite : » Je ne crois pas qu’aucun de nos clients cherche à être exposé aux crypto-monnaies ».
Rally haussier du bitcoin
Larry Fink a bien dit « aucun de nos clients cherche à être exposé aux cryptomonnaies »… et les clients en question sont les plus grands fonds de retraite, des compagnies d’assurance, des banques : autant d’acteurs, rémunérant les plus brillants cerveaux, qui réfléchissent à la question des « cryptos » depuis des années.
Mais toutes les mises au point du monde, toutes les dénégations n’y changeront rien : ils sont convaincus que ce ne sont que des faux semblants destinés à masquer leur véritable intention qui y est d’investir des milliards dans un bitcoin qui vaudra 100.000 ou un million de dollars d’ici peu.
Et le bitcoin ne lâche rien (ah, ah, pas si bêtes, on ne la leur fait pas !) : il continue de caracoler vers 6 750$.
Bitcoin : les supports font de la résistance, tentez un achat !
1 commentaire
Bonjour ,
dommage que votre ton soi quelque peu condescendant, heureusement que je n’ai pas prêté attention a ce genre d’article quand j’ai acheté du bitcoin en 2013 pour 400 Euros et d’autres crypto 20 fois en dessous du prix actuel , étant informaticien et développeur j’ai tout de suite senti le potentiel économique et technologique des crypto et croire que l’on peux dissocier blockchain d’un coté et crypto de l’autre est une mauvaise analyse je pense : on a pas besoin de « blockchain » si le système est centralisé, l’informatique et les bases de données actuels le font déjà très bien et en plus performant donc désolé pour vous si vous avez raté le train.
Sinon blackrock on s’en fiche un peu , je pense que l’etf qui doit être validé ( ou pas ) par la sec à plus d’importance.