Wall Street flirte avec les 3% de hausse alors que la FED est intervenue la veille pour éclipser par son annonce de placement sous administration intégrale du marché obligataire (bons du Trésor et dettes « corporate »).
Mais la hausse amorcée la veille a été renforcée par la publication des chiffres des ventes au détail américains en mai, lesquelles sont ressortis en hausse de +17,7% (+12,5% hors ventes de voitures) contre +7,7% attendu).
C’est à se demander si malgré le déconfinement et la réouverture des centres commerciaux, ce chiffre n’a pas été délibérement sous-estimé.
Même observation pour le baromètre mensuel de l’immobilier: il ressort à 58 contre 46 attendu alors que des chiffres de ventes « très robustes » avaient été enregistrés en mai.
Les chiffres de la production industrielle en revanche ne valident pas l’hypothèse d’une reprise en « V » de l’activité: elle ne rebondit que de +1,4% en mai après avoir chuté de 12,5% en avril (chiffre révisé de -11,2%). Le consensus tablait sur un rebond de +3% en mai.
Cette reprise bien plus timide que les ventes de détail (il suffit de faire chauffer la carte bleue après 2 mois d’abstinence) est confirmée par le taux d’utilisation des capacités de production qui se redresse de +0,8%, à 64,8% en mai, contre 64% en avril.
En fait, il s’agit même d’une quasi-stagnation puisque le chiffre d’avril a été révisé de 64,9% à 64%… et la production industrielle ressort loin des 67,9% attendus.
Cette déception sera totalement ignorée par Wall Street qui s’envole en mode « FOMO » ce mardi.