Comme on pouvait le craindre depuis jeudi dernier, la dérive latérale du bitcoin (BTC), de l’ethereum, du litecoin et de la totalité des « crypto-actifs » (pour reprendre la terminologie assez pertinente de la Bank of England) affichant plus de 1 Md$ de capitalisation correspondait effectivement à un épisode de distribution. Celui-ci s’est substitué à un scénario de reprise en « V » quasi-systématique après chaque sell off depuis début décembre.
Les initiés, qui évaluent en permanence la liquidité et les flux, ont certainement remarqué – tout comme moi – que les derniers coups de boutoir à la baisse n’ont pas donné lieu aux habituels contre-pieds haussiers.
Il semblerait en fait que quelque chose ait changé et cela s’explique sans doute par une série de déconvenues relatives à la réputation de « sécurité » associée aux cryptos.
De nouveaux piratages…
Les coups du sort se sont accumulés au mois de juin avec le piratage de la plateforme d’échange sud-coréenne Bithumb le 22 juin dernier (qui s’est fait dérober pour 31,5 M$ de tokens) deux semaines seulement après Coinrail (piraté à hauteur de 37,2M$)… Des montants néanmoins presque anecdotiques en comparaison du demi-milliard de dollars hacké sur la plateforme d’échange japonaise Coincheck mi-janvier.
Co-fondateur d’Apple, Steve Wozniak s’est également fendu de commentaires « crypto-sceptiques », déclarant que « la frénésie autour de la blockchain – dont il ne conteste cependant pas le potentiel – présentait toutes les caractéristiques d’une bulle », tandis que la Bank of England et la Banque centrale d’Australie ont souhaité alerter concernant les risques de manipulation des cours et de piratage.
La mécanique correction/envolée ne fonctionne plus
D’une façon générale, on observe une montée des craintes relatives à l’illiquidité du marché, alors que les investisseurs prennent conscience que le rebond rapide qu’ils espéraient pour éponger leurs pertes n’est pas au rendez-vous comme cela fut le cas lors des épisodes correctifs émaillant la phase ascendante de 2016/2017.
Chaque fois que le bitcoin perdait 40 ou 50%, il repartait plus fort, triplant voire quadruplant de valeur, porté par des vagues de nouveaux aficionados qui finissaient par se convaincre qu’il n’existait aucun autre actif pour lequel les pertes du moment constituaient la promesse certaine de gagner des fortunes dès le mois suivant.
Las ! C’est au moment où des centaines de milliers de nouveaux comptes s’ouvraient chaque mois et alors que les acheteurs n’avaient jamais été aussi nombreux que la mécanique des corrections/envolées salvatrices s’est enrayée.
L’espoir qu’elle se rétablisse s’est étiolé au fil des mois et il faut sans doute faire maintenant le deuil de l’argent déjà perdu… et accepter de couper les positions pour ne pas en perdre davantage.
Une dernière chance d’échapper à la dégringolade s’est manifestée dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 juin après une nouvelle incursion sous le support majeur et décisif des 6 300 $ le 22 juin dernier.
Le dernier sell-off en date est parti de Corée du Sud, où se matérialisent près de 50% des échanges quotidiens, et il a précipité le BTC sous le seuil psychologique des 6 000 $, jusque vers 5 830 $ dans la nuit du 28 au 29 juin.
Le sursaut de samedi matin a ensuite vu la plus célèbre des cryptomonnaies revenir au contact des 6 400 $, mais elle n’est guère allée plus haut.
Et depuis 48 heures ? Rien de rien, sinon une camisole algorithmique enfermant le cours entre 6 280 et 6 410$… Or, il se trouve que les trois derniers épisodes de stagnation de cet acabit (supérieur ou égal à 48 heures) observé au cours des trois dernières semaines se sont tous mal terminés.
Qu’en sera-t-il de celui-ci ?
2 commentaires
Lol, encore un article comme ça et je vends tout avant l’effondrement total ….
Lol, encore un article comme ça et je vends tout avant l’effondrement total ….doit se mordre les doigts d’avoir écrit ça le monsieur non ?!?!