A cette période de l’année, les sociétés de gestion s’affairent à leurs traditionnels habillages de bilan. Mais, elles prennent aussi le temps d’annoncer leurs prévisions pour l’année suivante. Hier, matin, je me suis donc rendu au Park Hyatt, très curieux d’entendre celles que l’équipe de gestion de Natixis Asset Management (NAM) s’apprêtait à nous dévoiler.
Pourtant, autant vous l’annoncer tout de suite, aucune annonce fracassante n’a été faite. Donc pas de flambée des indices, ni de krach boursier à l’horizon…
Que retenir des prévisions de Natixis ?
Plus mesuré, et conformément à la hausse des bénéfices attendue, les analystes estiment que les marchés européens pourraient connaître une hausse de 8% l’an prochain. De même, l’EURUSD devrait rester stable, autour des 1,20 $. Donc rien de bien faramineux.
Ils sont également revenus sur les foyers à risque comme la survalorisation des actions américaines dont le PER moyen est, sur le prochain exercice, de 18,1 – ce qui est nettement supérieur à sa moyenne historique et bien au-dessus du PER des actions européennes, actuellement à 14,8.
Que retenir de ces prévisions ? D’abord que Natixis reste Natixis : une simple société de gestion, et non un oracle doté d’une puissante clairvoyance boursière. Non. Natixis est et reste une société de gestion dont, et cela n’engage que moi, les analystes n’ont clairement pas voulu se mouiller.
Est-ce une surprise ? Non. Cela colle même plutôt bien à l’attitude qu’adoptent à l’unisson les gérants quand ils sont invités à prendre la parole dans les médias… Bref, ils s’offrent un petit coup projecteurs quoi. De mon point de vue, ce genre de réunion n’apporte pas grand-chose. Et ce, même si l’équipe de NAM s’est montrée parfaitement sympathique.
[Personnellement, les prévisions un peu trop générales, au doigt mouillé, m’importent peu. Je préfère m’intéresser aux secteurs qui, en 2018, devraient nous offrir, nos plus belles plus-values. J’en ai repéré quelques-uns et, dans La Lettre PEA, nous commençons déjà à nous positionner dessus. Pour en profiter, vous aussi, il est encore temps de nous rejoindre…]
1 commentaire
En fait le PER forward Case-Shiller est 32 à Wall Street. Même en PER sur EBITDA, je ne vois pas d’où peut sortir un 18,1. Qu’en dit M. Béchade?