Les obligations américaines décollent grâce… aux mauvais chiffres de l’emploi
Vendredi dernier, c’est surtout la déception sur les chiffres de l’emploi américain du mois de septembre qui semble avoir retenu l’attention des opérateurs. On peut les comprendre : avec seulement 142 000 créations de postes, on est en effet bien loin des 200 000 emplois qui étaient attendus par le consensus.
De plus, par le même communiqué, les chiffres officiels de l’été ont nettement été révisés à la baisse : pour juillet, on ne parle plus de 245 000 emplois créés mais de seulement 223 000, tandis que les chiffres du mois d’août sont passés de 173 000 à 136 000…
Sur les marchés, la première conséquence visible a été une nette remontée des indices boursiers. Cette réaction peut sembler paradoxale face à la déception des chiffres. Cependant, il faut bien comprendre que, pour les opérateurs, c’est cette même déception qui peut repousser le timing attendu du premier relèvement des taux de la Fed. Pour cette même raison, les rendements de l’obligataire ont nettement reflué ce vendredi… Quelques jours après cette réaction, regardons où nous en sommes sur le TNote, le contrat sur les obligations US à 10 ans.
Comme on le voit avec la flèche noire ci-dessus, les contrats sont revenus tester une importante zone de résistance horizontale après l’annonce de vendredi. Cependant, depuis ce dernier test, les contrats ont à nouveau baissé…
Mais, revenons en arrière : vendredi, peu après 14h30, le TNote avait poussé à la hausse (les taux ayant baissé) par aversion au risque, les contrats obligataires jouant alors pleinement leur rôle de valeurs refuges.
Une fuite vers la sécurité
De plus, comme l’illustre le prochain graphique, on se souvient que vendredi dernier en intraday, le future S&P 500 (options sur l’indice composite) avait plongé d’une quarantaine de points en quelques minutes, juste après la fameuse parution des chiffres de l’emploi US (conduisant le CAC a alors brutalement replonger vers les 4 400 pts).
Une opportunité sur le Bund ?
Mais venons-e, au cœur du sujet : le Bund (l’équivalent allemand du Tnote US) connait des variations similaires à son homologues américain :
Comme on le voit sur le contrat perpétuel ci-dessus, après une remontée ces dernières semaines au sein d’un canal ascendant, les contrats sont désormais revenus dans une importante zone tampon (visible en rectangle noir).
Et si Bill Gross avait raison ?
Dès lors, je me demande si le moment n’est pas venu de se souvenir des propos de Bill Gross en début d’année qui avait alors fait grand bruit en pariant à la baisse sur les contrats allemands, au printemps 2015.
Ne serait-ce donc pas le moment de se placer short, comme le préconisait le célèbre gestionnaire de fonds, en pariant donc sur une remontée des taux longs ? Car, certes, la Fed risque bel et bien de repousser le calendrier de son premier tour de vis monétaire. Pour autant, elle devrait malgré tout devoir passer à l’acte début 2016.
Enfin, sachant déjà que certains éléments exogènes (comme le pétrole) sont encore relativement bas sur le moyen terme (sachant que toute possibilité de remontée du baril dans les semaines à venir ferait remonter les anticipations d’inflation et donc d’un tour de vis monétaire de la FED), le risque d’une remontée des taux ne me semble décidément pas négligeable…
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