C’est peut-être la fin d’une époque et ce n’est pas dommage: tant d’entreprises ont carbonisé leurs fonds propres, fait exploser leurs ratios d’endettement pour racheter leurs propres titres et faire grimper artificiellement les cours… Même Trump prévient que les milliers de milliards qui vont être déversés ne devront pas servir aux « buybacks ».
Les compagnies aériennes s’y sont brûlées les ailes (la métaphore était facile) pour en avoir tellement abusé : la fête est finie, pour très longtemps.
Méritent-elles d’être sauvées avec de l’argent public alors qu’elle ont compromis leur avenir pour le seul enrichissement de leurs actionnaires privés… et des patrons de ces boîtes.
Mais l’annonce la plus emblématique du jour, c’est celle d’Intel qui a annoncé la suspension de ses rachats d’actions (20Mds$ au cours des 15 à 18 prochains mois, après 7,6Mds$ déjà exécutés au 4ème trimestre 2019) par « prudence », compte tenu de l’incertitude quant à la durée et à la gravité de la crise économique à venir.
Mais Intel rassure déjà ses actionnaires: la suspension des rachats d’actions n’aura pas d’impact sur le paiement des dividendes.
Voilà une promesse que fort peu d’entreprises sont encore capables d’honorer.