Ce sont les 1ers « PMI » (indicateurs précurseurs d’activité) de l’après « lockdown » -mais qui n’en tiennent pas encore pleinement compte- et une contraction marquée saute déjà aux yeux.
L’indice flash « composite » d’IHS Markit chute en France de -21,7 points, à 30,2 (51,9 en février),son plus fort recul depuis le lancement de l’enquête, inscrivant déjà son plus faible niveau historique avant même que tout se fige.
En Allemagne, c’est le PMI des « services » qui s’effondre de 52,5 vers 34,3, tandis que le PMI manufacturier résiste étonnamment bien à 45,7 contre 48 (mais c’était également avant que tout s’arrête).
Globalement, le PMI « composite » germanique ressort à 37,2 contre 50,7, ce qui constitue d’ores et déjà un plus bas absolu.
Peut-on s’attendre à un black-out des indices PMI ?
En toute logique dans l’Eurozone, l’indice PMI composite IHS Markit plonge de -20,2 points, de 51,6 en février vers 31,4 en mars, signalant ainsi la plus forte baisse de l’activité globale du secteur privé de la zone euro depuis la première publication des données composites en juillet 1998.
Enfin, Outre-Atlantique, l’indice PMI composite d’IHS Markit pour les Etats-Unis chute de -9,1 points, de 49,6 en février à 40,5 pour mars en estimation flash, le niveau le plus bas jamais atteint, y compris en 2008… et qui est susceptible de révision à la baisse en estimation finale.
Il n’est même pas certain que les institutions qui enquêtent et compilent ces chiffres -notamment ceux de IHS/Markit- soient en mesure de publier leurs baromètres « PMI » ou « ISM » mensuels au cours des prochains mois.
Nous pourrions connaître un black-out de 2 ou 3 mois, avec des estimations portant sur de larges fourchettes, faute de pouvoir produire des chiffres précis.